Civilian Drone Strike : l’œuvre engagée de Banksy contre le port d’armes

Civilian Drone Strike : l’œuvre engagée de Banksy contre le port d’armes

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Par Manon Baeza

Publié le

Le street-artist britannique est bel et bien de retour, plus engagé que jamais.

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Le street-artist britannique Banksy a dévoilé une nouvelle œuvre, Civilian Drone Strike, pour l’exposition “Art the Arms Fair”, prônant le mouvement anti-armes américain. Le mystérieux artiste, dont l’identité reste encore inconnue – bien que Goldie l’ait peut-être révélée par inadvertance au cours d’une interview –, a présenté une composition surprenante. Elle se compose en effet d’un dessin aux traits relativement enfantins. Cette œuvre vise à avoir un impact conséquent sur l’une des plus grosses foires d’armes dans le monde.

Le salon DSEI (Defence and Security Equipment International), qui a lieu tous les deux ans, a commencé le 12 septembre et se terminera le 15 sur les docks de Londres. La dernière édition a été bloquée par huit manifestants anti-armes. Comme nous le rapporte Dazed, après une enquête plus approfondie, il a été découvert que des armes illégales pouvaient être vendues pendant l’événement. C’est sur ce sujet que Banksy a souhaité s’exprimer, en prenant le parti du camp opposé au DSEI, afin d’amener une certaine visibilité aux cachotteries néfastes de ce salon. Le but de cette œuvre est de la vendre aux enchères et de reverser les fonds recueillis aux campagnes contre le commerce des armes.

Le street-artist a toujours été politiquement engagé. Récemment, il s’était notamment exprimé sur le conflit israélo-palestinien avec son œuvre murale au sein du Walled Off Hotel, à Bethléem, un hôtel qu’il avait inauguré lui-même. Il avait alors déclaré que celle-ci se trouvait dans une chambre donnant sur “la pire vue du monde”, soit le mur de séparation construit par Israël en Cisjordanie occupée. Enfin, en juin dernier, Banksy avait souhaité s’exprimer sur le Brexit : il avait disposé sur le mur d’un immeuble à Douvres, l’une des villes anglaises les plus françaises, une immense œuvre représentant un ouvrier en train de gratter au marteau l’une des 12 étoiles du drapeau européen.