AccueilArchive

En images : quand des algorithmes créent des villes virtuelles complètement folles

En images : quand des algorithmes créent des villes virtuelles complètement folles

avatar

Par Thibault Prévost

Publié le

L’artiste Daniel Brown érige des villes imaginaires à partir d’algorithmes d’architecture générative et de patchworks de photos de HLM des années 1970. Dystopique.

À voir aussi sur Konbini

À force de voir la population humaine grandir et la concentration urbaine augmenter, il est bien possible qu’un jour, l’urbanisme des mégalopoles de demain n’ait plus aucun sens, surtout dans les pays où la démographie est trop rapide pour attendre la fin des réunions des planificateurs urbains.

Pour imaginer cette croissance chaotique, qui couvrira peut-être un jour certaines parties du monde de dédales bétonnés en trois dimensions, l’artiste américain Daniel Brown a conçu Dantilon: The Brutal Deluxe, un projet photographique qui mêle design urbain et arbitraire algorithmique.

Repérée par La Boîte verte, la série de photos de villes sans queue ni tête, qui semblent s’étaler dans toutes les dimensions du plan, est le fruit d’un algorithme d’architecture générative. Le design génératif par ordinateur est une approche novatrice de l’architecture, contemporaine du développement des algorithmes, qui permet aux créateurs de rentrer une somme de données dans un programme et de le laisser imaginer autant de formes du bâtiment qu’il le souhaite, dans le respect des contraintes formulées, en générant des fractales, des structures brisées qui contiennent des redondances géométriques et s’autoreproduisent.

C’est exactement ce qu’a fait Daniel Brown avec Dantilon : laisser un algorithme construire des villes, de manière totalement indépendante. Une fois les structures érigées, l’artiste leur a accolé  en guise de papier peint des morceaux d’images de grands complexes brutalistes des années 1970, histoire d’accentuer l’aspect dystopique et monstrueux de la chose.

Bingo : la simple vue de ces images donne foutrement envie d’aller courir nu dans des plaines sans fin où la nature règne sans partage.