En mars, Barbie s’expose au musée des Arts décoratifs

En mars, Barbie s’expose au musée des Arts décoratifs

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Par Naomi Clément

Publié le

La poupée la plus célèbre du XXe siècle se dévoilera sous toutes ses coutures dans les salles du musée parisien.

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Depuis sa naissance en 1959, Barbie a fait couler beaucoup d’encre. Adorée par les enfants pour son sourire Colgate et ses tenues déclinées à l’infini (parfois façonnées par de véritables créateurs de mode), elle a tout autant été haïe par leurs parents, qui voyaient dans ce corps aux mensurations surréalistes un véritable vivier de clichés inquiétants.

D’autant que dans les premières années de sa vie, la poupée incarne des métiers très peu diversifiés : mannequin, chanteuse, babysitter, hôtesse de l’air sur American Airlines… Voilà à peu près, les seules perspectives de carrière offertes à Barbie jusque dans les années 1980.

Mais, depuis cette époque, la blonde miniature s’est peu à peu libérée de son carcan stéréotypé – et de son Ken –, prenant tour à tour l’apparence d’une policière, d’une skateuse olympique ou d’un vétérinaire indépendante, troquant ses vertigineux talons contre des baskets confortables.

Le miroir de notre société ?

Finalement, Barbie ne serait-elle pas le reflet, quelque peu plastifié, des mœurs de notre société et de leur (r)évolution ? C’est en tout cas ce que suggère “Barbie”, la toute première exposition consacrée à l’iconique poupée en France, qui s’installera prochainement au musée des Arts décoratifs de Paris. Sur son site, le musée écrit :

“Au-delà d’être un jouet, Barbie est également le reflet des mœurs d’une époque, de leur évolution, de leur révolution ‒ elle incarne d’abord l’American way of life avant de prendre une dimension plus universelle, épousant les changements sociaux, politiques, culturels.

Elle évolue dans le confort moderne tout en épousant de nouvelles causes, questionnant les stéréotypes, haïe pour ce qu’elle représenterait d’une femme idéalisée, et pourtant autonome et indépendante, adoptant toutes les propositions et les ambitions de l’époque contemporaine.”

En puisant dans les archives de la maison Mattel, l’exposition offrira ainsi deux axes de lecture de ces “vies de Barbie” : la première, dédiée aux enfants, évoquera “la pure jubilation d’un jouet universellement connu” ; la seconde, pensée pour les adultes, replacera “cette figure phare depuis 1959 dans une perspective historique et sociologique“.

À découvrir au musée des Arts décoratifs (Paris 1er) du 10 mars au 18 septembre 2016.