Lucas Beaufort : “Je pense qu’on a tous un domaine dans lequel on peut s’épanouir à 300 000 %, le tout c’est de le découvrir”
Lucas Beaufort : “Je pense qu’on a tous un domaine dans lequel on peut s’épanouir à 300 000 %, le tout c’est de le découvrir”

Lucas Beaufort : “Je pense qu’on a tous un domaine dans lequel on peut s’épanouir à 300 000 %, le tout c’est de le découvrir”

Par Konbini avec ASOS

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Depuis une petite décennie, Lucas Beaufort crée des tableaux colorés, sur lesquels il couche ses visions cauchemardesques. Un garçon passionné par l’art mais surtout par l’humain, qui s’apprête à réaliser une œuvre caritative avec Asos Supports Talent. Rencontre.

Le jour de notre conversation par téléphone, Lucas Beaufort se trouve en Australie, et rentre tout juste de deux jours éprouvants passés sur une petite île à enchaîner les galères avec sa voiture de location, et à faire de son mieux pour éviter de s’embourber dans des terrains glissants principalement constitués de ronces et de sables mouvants. “C’était Koh-Lanta version enfer“, nous décrit-il, très sérieusement.

Pourtant, cet artiste originaire d’un petit village du sud-est de la France est un grand habitué de l’exploration. Depuis une petite décennie, il parcourt inlassablement le monde en quête d’inspiration, dans le but de nourrir son travail protéiforme qui se situe à la croisée des genres entre peinture, photographie et skate, une culture qui le berce depuis toujours. “D’ailleurs, pour lui rendre hommage, je suis en train de réaliser un documentaire sur le magazine papier de skate, un objet très important pour cette culture”, nous informe-t-il avant de préciser :

“Depuis dix mois, je fais le tour du monde pour rencontrer des personnes qui ont monté les plus grands magazine de skate, et discuter des années 1990, de l’avenir du magazine papier… Au final, je passe plus de temps dans les airs que sur terre. Je dois prendre l’avion 120 fois par an. D’ailleurs, je dis souvent que l’art est une excuse pour voyager. Ma motivation de base, c’est les voyages. L’art est venu après.”

“J’ai commencé la peinture à 27 ans”

En effet, passer son quotidien à peindre et exposer son art aux quatre coins de la planète est relativement récent pour le jeune homme, car contrairement à ce que l’on pourrait penser, Lucas Beaufort n’a commencé la peinture qu’à l’âge de 27 ans.

Je me suis mis à peindre par hasard, raconte-t-il. Je voulais offrir un cadeau à mon frère pour Noël, en me disant qu’au lieu de lui acheter une énième chemise, j’allais lui faire un cadre avec un dessin – je devais être hyper inspiré ce jour-là [rires] ! En lui offrant, tous mes proches m’ont dit que c’était super cool. Bon après, les membres de ta famille sont les personnes les moins objectives de la terre, mais ça m’a quand même motivé.” À tel point que depuis, le jeune homme n’a jamais quitté ses pinceaux.

Dans leur majorité, les tableaux du Français se basent sur des couvertures de vieux magazines de skate, ou de photos tout droit tirées des 90’s, sur lesquelles il couche une vision colorée et naïve des monstres qui ont longtemps hanté ses cauchemars :

“Avant de me mettre à peindre, je faisais énormément de cauchemars, je rêvais constamment de monstres qui me mangeaient. Mais à partir du moment où j’ai commencé, tous mes cauchemars se sont envolés. Comme si tous les monstres que j’avais dans ma tête s’étaient transposés dans mes tableaux. Aujourd’hui je me sens mieux, je me sens libéré. Mes monstres sont mes meilleurs potes.”

“Il faut creuser partout”

Mais ce que Lucas Beaufort aime par-dessus tout, et cela se ressent tout de suite malgré les quelque 15 000 kilomètres qui nous séparent lors de notre discussion, c’est le partage avec l’autre. Tout au long de notre entretien, ce grand curieux ne cessera de nous poser des questions sur nos passions, nos envies, nos inspirations. Car il se sent comme investi d’une mission : celle de pousser les gens vers leur rêves enfouis.

Je pense qu’on a tous un domaine dans lequel on peut s’épanouir à 300 000 %, le tout c’est de le découvrir, affirme notre peintre à l’autre bout du fil. Certaines personnes le découvrent super tôt, d’autres le découvrent à 50 ans… Ce que j’ai envie de dire, c’est qu’il faut creuser partout pour avoir la chance de découvrir le petit truc qui fait qu’on va avoir envie de se lever tous les matins.

Pour diffuser ce message optimiste au plus grand nombre, Lucas Beaufort a été choisi par Asos Supports Talent, un programme destiné à soutenir des artistes en devenir dans les domaines de la musique, de l’art, de la mode, de la gastronomie ou de la technologie, pour s’envoler à Berlin, Londres, Helsinki et Stockholm, dans le but de capturer la diversité des paysages européens et d’échanger avec un maximum de personnes. Un projet artistique qui sera exposé le 24 novembre à la galerie Joseph de Paris, avant de faire l’objet d’une vente aux enchères dont les fonds seront reversés à un organisme de bienfaisance pour enfants.

L‘idée, c’était de prendre en photo des scènes de la ville et de la campagne (deux univers bien différents dont j’ai besoin), d’imprimer la photo, et de revenir à l’endroit où je l’ai prise pour la peindre, explique-t-il. J’ai invité ma communauté Instagram à me rejoindre, et on a échangé sur plein de sujets.” Et de conclure :

“Ma motivation, c’est de voir que mon discours a un impact, et plus qu’un impact : qu’il a changé une vie. Quand je dis ‘changé une vie’, c’est un peu fort… Mais si j’arrive à donner du bonheur à quelqu’un en lui disant que ce dont il rêve est accessible, alors je serais comblé. Donner du bonheur à quelqu’un, c’est plus fort que tout.”

Le vernissage de l’exposition de Lucas Beaufort se tiendra de 19 à 22 heures le 24 novembre 2016 à la Galerie Joseph (236 rue Saint Martin, 75003). En attendant, retrouvez ses aventures sur Facebook et Instagram. Et découvrez juste ici les autres artistes du programme Asos Supports Talent.