Lego, qui avait refusé de vendre ses briques à Ai Weiwei, a revu sa politique de vente après avoir été la cible de nombreuses critiques.
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À la fin de l’année dernière, Ai Weiwei avait accusé Lego de le censurer et de nuire à sa liberté d’expression. Le géant des briques en plastique avaient en effet refusé de lui vendre des pièces pour une exposition.
L’entreprise danoise avait fait barrage à l’artiste dissident chinois car elle craignait qu’il ne se serve de ses briques pour envoyer un message politique.
Cependant, Lego a été contraint de changer sa politique de vente après avoir reçu plusieurs plaintes. L’entreprise ne demandera donc plus à ses clients de se justifier quand ils voudront acheter une quantité de briques importante.
En retour, les principaux intéressés qui auront l’intention d’utiliser des Lego pour les exposer devant un public devront préciser que l’entreprise ne soutient pas leur projet ni quelque mouvement de protestation.
Au sujet de ces nouvelles mesures, Lego a expliqué :
“Le but du groupe Lego est d’inspirer les enfants avec un jeu créatif, pas de soutenir activement ou d’approuver des programmes uniques mis en place par des individus ou des organisations.
Cependant, ces lignes de conduite peuvent être mal interprétées ou perçues comme incohérentes, et le groupe Lego a par conséquent revu ses lignes de conduite pour la vente de briques Lego en grande quantité.”
Ai Weiwei est l’un des artistes contemporains les plus connus au monde et sa critique du gouvernement chinois en fait aussi un activiste politique.
Quand Lego avait initialement refusé de lui vendre ses pièces, le public lui avait envoyé des milliers de briques pour son exposition sur les droits de l’homme à Melbourne, en Australie.
Avec ces briques, Ai Weiwei avait formé des citations en 3D sur la liberté, les droits de l’homme, la censure… Elles étaient disposées à côté des portraits des auteurs de ces paroles fortes, réalisés par Andy Warhol.
Lego essaye tant bien que mal d’éviter tout débat politique – ce qui est compréhensible étant donné que le but de l’entreprise est juste de fabriquer des jeux pour enfants. Pourtant, elle s’est retrouvée, à plusieurs reprises, au centre de diverses controverses.
Comment oublier par exemple cette campagne, esthétiquement magnifique, menée par Greenpeace ?
