Warm Up : Paupière, le trio pop et romantique de Montréal

Warm Up : Paupière, le trio pop et romantique de Montréal

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(© Richmond Lam)

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Par Arthur Cios

Publié le

Dans Warm Up, on réalise un focus sur des artistes dont vous entendrez (sûrement) parler dans les mois à venir. Aujourd’hui, on vous présente Paupière, l’un des trios les plus prometteurs de la scène montréalaise.

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Il se passe quelque chose de fort intéressant de l’autre côté de l’Atlantique, et pas chez l’oncle Sam. La nouvelle génération musicale montréalaise a pris son envol depuis quelque temps déjà, et les pépites ne font que tomber du ciel. On pense à la scène rap, très prolifique, mais ce serait vraiment dommage de s’arrêter là.

Mélodies acidulées, voix entremêlées et chaudes, pointe de nostalgie et héritage de new wave se mélangent avec brio dans la musique du trio Paupière. Déjà repérés en 2015 aux Transmusicales, puis avec un EP sorti quelques mois plus tard, Julia, Éliane et Pierre-Luc ont enfin sorti leur premier album, À jamais privé de réponses, le 13 octobre dernier.

Alors qu’ils présentent aujourd’hui “Cours toujours”, un nouveau single accompagné d’un clip en pâte à modeler, on leur a posé quelques questions, histoire d’en savoir plus.

Qui êtes-vous ?

Nous sommes Paupière, un groupe constitué de Julia, Éliane et Pierre-Luc, amis et musiciens. Nous jouons avec la musique sans trop nous prendre au sérieux. Toutefois, notre démarche est méticuleuse et nous dévouons la grande majorité de notre vie à l’élaboration de nos chansons.

D’où venez-vous ?

Nous habitons à Montréal, mais nous venons tous d’une région différente du Québec. Nous nous sommes rencontrés à Montréal tandis que chacun de nous avait déjà des aspirations artistiques plutôt évidentes. Le projet est maintenant bien établi ici depuis trois ans.

Quand avez-vous commencé la musique ?

[Pierre-Luc] Plutôt sur le tard dans mon cas. J’ai commencé la batterie vers l’âge de 18 ans et j’ai ensuite joué dans des groupes de rock pour me faire la main. Ensuite, je me suis tranquillement mis aux synthétiseurs. Julia n’a jamais réellement joué d’instrument, si on ne compte pas sa voix, mais elle est la mélomane du groupe ! Éliane, quant à elle, a fait une formation en électro-acoustique à l’université et depuis, elle a presque toujours joué du piano.

Vous utilisez quels instruments ?

Nous utilisons principalement des instruments électroniques (Waldorf Blofeld, Akai MPC 1000, Roland SPD-SX) et de la batterie en live.

Vous avez eu différents projets auparavant ?

En musique, il y a juste Pierre-Luc dans ce cas. Il joue actuellement avec We are Wolves et a tourné avec quelques groupes dont Polipe et Les Guerres d’l’amour. Géraldine et Julia souhaitaient faire carrière dans les arts visuels, donc elles ont fait plusieurs expositions et de l’illustration. Éliane est également comédienne, elle a plusieurs courts et longs-métrages à son actif.

Quelles sont vos inspirations et influences musicales ?

Depeche mode, Gainsbourg, Daniel Bélanger, Bowie… Tout peut devenir une influence à un moment ou un autre, et pas uniquement la musique. La mode est définitivement une grande influence pour le groupe (Vivienne Westwood, Alexander McQueen, etc.)

Comment composez-vous ? Décrivez-nous le processus…

Les chansons naissent sur Garage Band, d’une manière très spontanée, Pierre-Luc en est souvent l’instigateur. Par la suite, Julia et Éliane intègrent le processus pour faire de ces maquettes de réelles chansons en y ajoutant du texte et en étoffant la structure et les mélodies. Pour finir, on apporte le tout à notre cher réalisateur, Vincent Lévesque, qui transpose le tout sur Logic et “raffine” chacun des sons pour faire de la chose un produit fini.

Si vous aviez un conseil à donner aux auditeurs pour écouter votre musique, quelles seraient les meilleures conditions ?

On aime bien que notre musique soit écoutée dans plusieurs contextes. À la première écoute, un peu distraite, on peut croire que les chansons sont somme toute naïves et dansantes, mais si on creuse et qu’on s’attarde sur les arrangements, on s’aperçoit qu’il y a une richesse, un souci du détail porté à chaque son. Cela permet d’écouter les chansons d’une manière beaucoup plus attentive pour y déceler les nuances.

Comment définiriez-vous votre projet ?

Un trio néoromantique pop-punk/new wave /prog-rock en français à qui l’esthétisme tient à cœur.