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Warm Up : Borussia, le nouveau protégé de l’écurie Ed Banger

Warm Up : Borussia, le nouveau protégé de l’écurie Ed Banger

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Par Arthur Cios

Publié le

Dans WARM UP, on réalise un focus sur un artiste dont vous allez (sûrement) entendre parler dans les mois à venir. Aujourd’hui, place à Borussia. On fait les présentations, en dix questions.

L’écurie française Ed Banger n’a plus franchement besoin d’être présentée. Avec à sa tête le grand Busy P (Pedro Winter), le label de Justice, Breakbot, Mr. Oizo, feu DJ Mehdi, Cassius et plus récemment Para One ou encore Boston Bun, ne déçoit jamais.
Du coup, l’annonce d’un nouvel arrivant dans cette grande maison pleine de talents est rare et ne peut qu’attiser les curiosités. Répondant au doux nom de Borussia, le musicien a sorti il y a quelques jours son premier EP, Sour Stroke, où se mélangent house aux sonorités métalliques et funk minimale ensoleillée.

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Qui es-tu ?

Borussia, aka Boruru, aka agent B, aka l’agent Boruswag, aka Roro.

D’où viens-tu ?

Blaj, Roumanie. Mais si on te demande je viens de Paris, j’suis fou de cette ville depuis que j’y vis, c’est chez moi ici.

Qu’est-ce que tu fais dans la vie ? Des études, tu travailles ?

Je fais du son.

Quand as-tu commencé la musique ? Avec quel instrument ?

En 2010, en dégommant des 45-tours d’italo disco avec des boucles de Drumtraks par-dessus. Donc je dirais la platine et la boîte à rythmes.

Est-ce que tu as eu différents projets avant d’en arriver là où tu en es ?

Ouais, j’ai écrit un film qui s’appelle L’Amour en pièce jointe. Tout est dans le titre. J’ai également développé un jeu vidéo avec mon frère, Dennis & The Dead, dans lequel tu incarnes un Dennis Rodman confronté à une invasion de zombies au cours de la saison de NBA 1996-97.
Et aussi j’ai rentré un 360 x-up en bicross une fois.

Comment as-tu atterri chez Ed Banger ?

J’organisais une raclette chez moi et… non, je déconne ! J’ai envoyé quelques morceaux (dont “Sour Stroke”) à Boston Bun, qui m’a ensuite invité à jouer pour une soirée où j’ai rencontré Pedro. Quelques semaines plus tard, je recevais un mail et voilà !

Quelles sont tes inspirations et tes influences musicales ?

Trois albums, sans ordre de préférence :
 Zoolook, Jean-Michel Jarre
Final Fantasy VII (OST), Nobuo Uematsu
Architecture & Morality, Orchestral Manoeuvres in the Dark
Parce que ce sont trois chefs-d’œuvre de simplicité, ce qui manque terriblement à la musique d’aujourd’hui.

Comment composes-tu ? Décris-nous ton processus.

Ça a évolué depuis 2010, mais je garde toujours ce truc de la boucle et du combo sample-percus, donc ça commence généralement avec un rack de boîte à rythmes qui me fait marrer ou des notes de synthé qui me font ressentir des choses dans mon cœur. Je commence 5, 10, 20 morceaux pour voir ce que ça donne puis je garde les meilleurs et je tente de les finir, parfois dans la soirée, parfois six mois plus tard.
Je suis une pine pour éditer et finir les morceaux, c’est l’enfer, je préfère le moment où tu cherches les gimmicks qui tuent et que t’as des hits plein la tête et que pendant 1 seconde tu crois que t’es le plus grand producteur de tous les temps.

Est-ce que tu as un message ? Si oui, lequel ? Si non, pourquoi ?

Si vous voulez boire des binouzes et fumer des joints OKLM avec vos jackpotos, le Père-Lachaise c’est le meilleur endroit de Paris. Pas de flics, et c’est trop beau. N’hésitez pas à me contacter si vous cherchez des bon plans sur la capitale.

Si tu avais un conseil à donner aux auditeurs pour écouter ta musique, quelles seraient les meilleures conditions ?

DANS UN CLUB. Il paraît que certains morceaux sont bien pour le running, mais, clairement, j’irai pas vérifier.

Comment tu définirais ton projet ?

House, fun et radical.