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Les pires vengeances de la pop culture

Les pires vengeances de la pop culture

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Par Konbini

Publié le

A l’occasion de la sortie du jeu La Terre du Milieu : l’Ombre du Mordor le 03/10, où la loi du talion prévaut, Konbini est allé chercher quelques histoires de vengeances dans la longue bible de la pop culture. Règlements de compte mère-fils, majeur tendu vers Hollywood, ruptures violemment consommées ou familles assassinées : tour d’horizon de ces rancœurs fertiles, IRL ou fictionnelles, à l’origine de grandes œuvres pop.

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“Tu peux toujours pleurer” façon Justin Timberlake

En 2002, Justin Timberlake sort Justified, son premier album studio en solo, juste après sa rupture avec Britney Spears. Dans le clip du titre “Cry me a river”, la pluie cingle son visage : en blouson noir, tenue de deuil, il hurle, oui c’est logique, “Cry me a river” (“Tu peux toujours pleurer”).

Il enfonce le clou dans ces lyrics, sans jamais évoquer de manière explicite la chanteuse de « Toxic » : “Maintenant il n’y a plus aucune chance pour nous deux / il n’y en aura jamais plus”. Le chanteur reconnaitra finalement en 2012 avoir été inspiré par sa récente séparation. Une vengeance payante : Justified s’est écoulé dans le monde à plus de 10 millions d’exemplaires.

Le Gladiator de Ridley Scott

Le général romain Maximus (Russel Crowe) a tout perdu : son grade, sa propriété et sa famille, assassinée sans pitié sur ordre de l’empereur Commode (Joaquin Phoenix). Vendu comme esclave dans une province orientale, puis formé à la gladiature, l’ex-officier saigne tous ses ennemis dans l’arène.

Son but : accroître sa renommée pour pouvoir fouler le sable du Colisée, approcher Commode et l’envoyer ad patres. Personne n’échappe à la vengeance d’un homme qui n’a plus rien à perdre. Cette scène, point d’orgue de l’implacable vendetta orchestrée par Maximus, est devenue culte :

Marfa Girl de Larry Clark

“Je voudrais dire à Hollywood d’aller se faire foutre !”. Le réalisateur de Kids est agacé par les producteurs qu’il considère comme des “escrocs”. En 2012, il annonce au festival de Rome son intention de diffuser son nouveau film Marfa Girl en ligne, pour 5,99 malheureux dollars. Un bon moyen pour l’artiste de court-circuiter les intermédiaires traditionnels et s’octroyer une liberté créative absolue.

Il ajoute, furieux :

Ils [les producteurs, ndlr] vont vous serrer la main, vous regarder droit dans les yeux, et puis rien. Une poignée de main ne veut rien dire pour eux. Je n’ai jamais touché un sou pour mes films. Je fais les films, et ensuite on ne me paye strictement rien.

Pour son prochain film, The Smell of us, Larry Clark pourrait à nouveau se passer d’une diffusion en salles obscures. Aucune date n’a été annoncée pour l’instant.

Les “Resentment” de Beyonce Knowles

Depuis plusieurs mois, les rumeurs sur le mauvais état du couple le plus glamour vont bon train, et chaque indice est méticuleusement étudié par les fans. Lors d’un concert donné à Cincinnati cet été, une légère modification des paroles dans la chanson “Resentment” ne leur a pas échappé.
Traduit, ça donne :

Je sais qu’elle était attirante mais j’étais là avant. J’ai été à tes côtés pendant 12 ans, pourquoi ai-je mérité que tu me traites ainsi ?


Au passage, Bey a remplacé les “six ans” du texte original par “douze”, soit le nombre exact d’années passées aux côtés de Jay Z. Une façon d’évoquer son infidélité présumée. Début août, la rappeuse Liv racontait dans sa nouvelle chanson “Sorry Mrs Carter” une aventure entre Jay Z et la chanteuse Rita Ora.

“Old Boy” de Park Chan-Wook

Enlevé après une nuit de beuverie par des inconnus, Oh Dae-Soo (Choi Min-Sik) se retrouve enfermé dans une cellule sans savoir pourquoi. Entre quatre murs, il apprend par la télévision l’assassinat de sa femme et le placement de sa fille dans une famille d’accueil. Sa vie s’effondre. Pendant son séjour en captivité, le père de famille s’endurcit et jure de prendre sa revanche.

Quinze ans plus tard, il se réveille miraculeusement dehors et commence à traquer ses ravisseurs pour comprendre la raison de son enfermement. Un plan-séquence magistral montre Oh Dae-Soo, mu par le désir de vengeance, en train de se frayer un chemin à coups de marteau dans un couloir exigü. La loi du talion ne fait que commencer :

“The KKK took my baby away” des Ramones

Cette chanson de l’album Pleasant Dream (1981) aurait été écrite par Joey Ramone pour dénoncer le « rapt » de sa copine de l’époque, Linda, séduite par Johnny Ramone, guitariste du groupe New-Yorkais. Le KKK fait référence au Ku Klux Klan, une façon pour Joey de railler les idées réactionnaires et l’autoritarisme de Johnny au sein du groupe. Le chanteur des Ramones ne pardonnera jamais la trahison à son guitariste et décède en 2001 d’un cancer de la lymphe, toujours amer.

“Cleanin’ out my closet” de Eminem

Le rappeur américain a une dent contre sa mère qui lui reproche la mort de son oncle Ronnie et cherche à le faire culpabiliser. Dans le titre « Cleanin’ Out My Closet » (The Eminem Show, 2002), le chanteur règle ses comptes avec elle. Ses lyrics suintent la rancœur :

Tu te souviens quand Ronnie est mort et que tu as dit que tu souhaitais que ce soit moi ? / Bien, devine quoi ? Je suis mort, aussi mort que je peux l’être à tes yeux !


Le titre termine sobrement sur ces paroles : « Tu m’as jamais aidé, connasse d’égoïste / j’espère que tu brûleras en enfer pour ça ». Le montage du clip alterne entre les brimades quotidiennes subies pendant l’enfance et Eminem à l’âge adulte en train de creuser une tombe sous les trombes d’eau, prêt à prendre sa revanche… ambiance.

“Boulevard de la mort” de Quentin Tarantino

Si on vous dit Tarantino et Vengeance, vous pensez Kill Bill ? Nous aussi. Du coup on a décidé de vous surprendre un peu en abordant un autre de ses films : le très réussi Boulevard de la Mort. Mike Stuntman (Kurt Russell) est un sadique misogyne. Chaque jolie passagère de sa Chevrolet Nova bidouillée se retrouve coincée dans une cellule sans ceinture, qui devient littéralement la place du mort.

Après quelques embardées magistrales, les malheureuses finissent broyées par la violence des chocs. Mais ces crimes ne vont pas durer : le psychopathe tombe sur une bande de filles badass, décidées à venger le sexe opprimé. Les rôles s’inversent et le tueur fond en larmes dans son bolide, apeuré par les amazones lancées à sa poursuite. Jusqu’au coup final :

Option John Mc Tiernan avec “Die Hard 3”

Dans la saga Die hard, les Gruber sont une famille de supers vilains à la dent dure. La mort du premier, Hans (Alan Rickman), à la fin de Piège de Cristal, provoque le désir de vengeance du frérot dans le troisième opus. Simon Gruber, alias Jeremy Irons, oblige le lieutenant John Mc Clane (Bruce Willis) à accepter des défis absurdes.

S’il refuse, le fou furieux menace de déclencher des bombes dans New York. Pour satisfaire ses caprices, Mc Lane va notamment se retrouver en plein quartier noir affublé d’une pancarte « I hate niggers »… Tous tarés ces Gruber.
En attendant le 3 octobre, jour de la sortie de La Terre du Milieu : l’Ombre du Mordor, profitez d’un avant-goût du jeu en visionnant le trailer officiel :