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Un cinéma néo-zélandais demande à ses clients de ne plus venir en pyjama

Un cinéma néo-zélandais demande à ses clients de ne plus venir en pyjama

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Par Marie Jaso

Publié le

“Ce n’est pas l’ambiance que nous souhaitons.”

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Si le pyjama a été l’accessoire majeur de scènes d’anthologie, il demeure associé à une certaine idée d’égarement (combien de fois un personnage s’est armé d’un simple peignoir pour affronter le monde extérieur après une rupture douloureuse ?), et est ainsi davantage accepté dans le septième art que dans l’espace public.

Dans la petite ville néo-zélandaise de Hawera, où certains des 12 000 habitants semblent avoir des difficultés à distinguer les salles obscures de leur salon, le cinéma local s’est récemment vu obligé de rappeler sur Facebook une règle vestimentaire de base à l’intention des spectateurs décomplexés :

“Comme beaucoup d’autres commerces de la ville, nous avons remarqué la tendance grandissante des gens à considérer qu’un pyjama ou un peignoir étaient des tenues adaptées pour sortir en public. Ce n’est pas l’ambiance ou l’environnement que nous souhaitons encourager ici.”

Traduction : “Du moment que vous êtes habillés de façon appropriée et portez des chaussures propres, c’est bon. S’il vous plaît, pas de pyjama, de onesie ou de peignoir, aussi mignons soient-ils.”

Saluée par beaucoup, la mesure a cependant été moins bien perçue par certains clients, qui accusent le cinéma de se comporter comme “la police de la mode” et d’empiéter ainsi sur leur liberté (un problème similaire était survenu il y a deux ans au Royaume-Uni, où une école demandait aux parents de ne pas être en pyjama lorsqu’ils déposaient leurs enfants).

Agaçante ou non (on laissera à chacun le soin d’en juger), la requête relance un débat infini quant à ce que l’on peut légitimement attendre d’une “tenue correcte”, dont la définition est l’épicentre de tensions entre visions progressistes et codes sociaux bien ancrés. Car au fond, si notre liberté s’arrête là où commence celle des autres, pourquoi considérer que nos choix vestimentaires, aussi audacieux soient-ils, entameraient la liberté d’autrui ?

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