Le festivalier type du Burning Man serait un trentenaire blanc, riche et diplômé

Le festivalier type du Burning Man serait un trentenaire blanc, riche et diplômé

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Par Sophie Laroche

Publié le

Une étude, fondée sur des sondages, confirme que le fameux festival de Black Rock City connaît actuellement un processus de gentrification.

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Le désert du Nevada, des festivaliers extravagants et un mannequin géant qui s’embrase. C’est l’image qu’on retient du Burning Man. Le festival américain qui rassemble chaque année, au mois de septembre, près de 70 000 visiteurs dans la ville éphémère de Black Rock City est désormais questionné.
Alors qu’il attire de plus en plus de festivaliers, des chercheurs volontaires ont mené une étude visant à dresser le profil de ces derniers. Si on imaginait l’événement être un grand rendez-vous populaire, il s’avère que ce n’est pas vraiment le cas.
Intitulé “Black Rock City (BRC) Census”, le projet de recherche collaboratif fondé sur des sondages (réalisés entre 2013 et 2016) montre que le festivalier type du Burning Man serait un homme blanc, vivant aux États-Unis, riche et diplômé de l’université.

Peu représentatif du reste des Américains

L’étude révèle ainsi que 79,1 % des festivaliers sont blancs, 74,4 % sont diplômés, et que plus de 15 % gagnent plus de 100 000 dollars par an (soit 87 000 euros). Des chiffres qui sont loin d’être représentatifs de la population américaine, souligne Quartz. En guise d’exemple, le site rappelle que seulement 29,3 % des Américains décrochent un certificat universitaire.
À vrai dire, on aurait pu se douter – à voir les youtubeurs multiplier les selfies sur place – que l’évènement avait cessé d’être un temple de la contre-culture. L’augmentation des prix d’accès y est sûrement pour beaucoup. Ainsi, si à sa création en 1986 le Burning Man était gratuit, les prix ont nettement grimpé depuis 1994 : en 20 ans, les tickets sont passés de 35 dollars à 400 dollars par personne.
Une fois sur place, comme le rappelle Slate, il faut aussi pouvoir gérer les dépenses supplémentaires, qui restent relativement onéreuses : le transport, le campement, la nourriture… “Soit environ 1 500 dollars, révèle le BRC Census, même si plus d’un quart des Burners concèdent dépenser entre 2 500 et 5 000 dollars”, indique le site d’actu.
Le Burning Man semble donc emprunter la route des nombreux festivals qui s’illustrent depuis quelque temps par leurs tickets déraisonnablement chers et leur potentiel Instagram.