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The Whitest Boy Alive : le groupe le plus cool au monde se sépare

The Whitest Boy Alive : le groupe le plus cool au monde se sépare

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Par Louis Lepron

Publié le

Il y a quelques heures, lors d’un banal lundi 2 juin, The Whitest Boy Alive a annoncé sa séparation sur Facebook. Retour sur une formation partie bien trop vite.
S’il y a bien un groupe qui incarnait le “cool” – musicalement – au cours des oughties, The Whitest Boy Alive aurait pu concourir pour la première place. À première vue, rien à voir avec un collectif de rappeurs blancs prêt à en découdre, avec un peu d’humour, sur la scène hip-hop. Nope.
À sa tête, Erlend Øye, un prolifique compositeur norvégien, déjà connu pour faire partie des Kings of Convenience, qui avait réussi à rameuter en 2003 et dans une même chambre de Berlin Marcin Öz, Sebastian Maschat et Daniel Nentwig. En chiffres, ça a donné onze ans de carrière et deux albums pour quatre membres.
“Dans le salon de la maison au milieu des geckos et des papillons”, le chanteur commence à penser une musique. Le projet originel, faire de l’électro, se transforme vite en formation traditionnelle basse-batterie-synthé-voix. Les titres commencent à se structurer pour former Dreams, leur premier album qui sortira en 2006. Il sera accompagné trois ans plus tard, en 2009, d’un petit frère, Rules.
Leurs titres de chansons comme d’albums ont la réputation d’être aussi accrocheurs qu’enthousiasmants, aussi enthousiasmants que pop. En témoigne “Burning”, introduction idéale à Dreams :
[iframe width=”807″ height=”200″ scrolling=”no” frameborder=”no” src=”https://w.soundcloud.com/player/?url=https%3A//api.soundcloud.com/tracks/2665792&auto_play=false&hide_related=false&show_comments=true&show_user=true&show_reposts=false&visual=true” ]
The Whitest Boy Alive parvient à faire de ses morceaux une une pop structurellement maîtrisée (presque trop) affinée par des lignes de basses funky et des riffs de guitares ou de synthé ultra-efficaces. Résultat, on a un pied qui croit avoir une pédale de grosse caisse sous les orteils et les mains qui tapotent sur toute structure à portée de doigts.
Une espèce de cuisine moléculaire bordée d’espaces sonores vierges qui permettent, selon Marcin Oz, le bassiste, de “laisser quelque chose pour l’imagination des auditeurs”.

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Erlend Øye reprend la route en solo

Ces derniers mois, Erlend Øye s’était remis à son propre compte, en prolongement de son album solo Unrest (2003). Il s’amuse aujourd’hui avec la langue italienne et interprète notamment une chanson intitulée “La Prima Estate”.
Façon gendre idéal énervant sachant parlant douze langues et maîtrisant 30 instruments, le Norvégien semble en avoir rien à foutre de l’actualité musicale comme de ses origines scandinaves, s’entichant de rythmiques ensoleillées et d’une culture méditerranéenne qui lui sied étonnament bien.
George Abitbol était le mec le plus classe du monde, assurément. Erlend Øye est lui l’homme au groupe le plus cool du monde, évidemment.