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Shia LaBeouf ou l’art de la provocation médiatique

Shia LaBeouf ou l’art de la provocation médiatique

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Par Constance Bloch

Publié le

Un tempérament bagarreur

Shia LaBeouf a toujours été un acteur sur le fil du rasoir. Enfant de l’écurie Disney, il a commencé comme beaucoup d’autres avant lui par jouer dans une série produite par la firme de Mickey (La Guerre des Stevens). Sa renommé devient planétaire grâce au blockbuster Transformers, dans lequel il tient l’un des rôles principaux aux côtés de Megan Fox.
Souvent qualifié d’imprévisible, agité et même agressif, il s’est retrouvé au coeur de bagarres. Mais si jusqu’à maintenant ses frasques se limitaient aux sorties de bar, ces derniers mois montrent que ce côté obscure semble peu à peu prendre le pas sur sa raison.
Le début de son déclin commence en décembre dernier, lorsque l’acteur décide de mettre en ligne son court métrage prometteur Howard Cantour.com, projeté lors du dernier Festival de Cannes (hors compétition). Largement relayée par la presse, la vidéo ne manque pas d’attirer l’attention de Daniel Clowes, l’auteur de la bande dessinée Justin M. Damiano, dont se serait beaucoup trop inspiré Shia LaBeouf.
Pris la main dans le sac – peut-être par excès de confiance – LaBeouf admet immédiatement son plagiat dans une série de tweets disant à quel point il regrette de ne pas avoir mentionné l’auteur de la BD, dont il a pourtant repris des dialogues au mot près.

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Si jusqu’à maintenant le petit monde d’Hollywood s’était bien tenu de commenter les agissements de l’acteur, force est de constater que son comportement crispe. Et si son attitude provoc’ et son culot ont toujours fait partie de son charme – pour décrocher son rôle dans Nymphomaniac il aurait même envoyé une photo de son pénis à Lars Von Trier – ses pairs ne pourront pas fermer les yeux longtemps.
Ses frasques peuvent facilement rappeler celles de bon nombre d’autres enfants tombés dans le show-biz un peu trop tôt. De Britney Spears à Lindsay Lohan, beaucoup de têtes blondes façonnées par Disney ont à un moment de leur carrière perdu le contrôle, que ce soit à cause des drogues, de l’alcool ou d’un tempérament capricieux débordant.
Et si son parcours avait plus avoir à avec celui de Joaquin Phoenix ? En 2008, l’acteur américain, après avoir tourné Two Lovers de James Gray, annonçait qu’il se consacrait entièrement à la musique : il se lançait dans une carrière de rappeur avec Puff Daddy comme producteur. Deux ans plus tard, on apprenait à travers le documentaire I’m Still Here (réalisé par Casey Affleck) qu’il s’agissait d’un beau canular.
Les provocations de Shia LaBeouf seraient-elles une façon comme une autre de se mettre en scène loin des écrans de cinéma ?