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Ces 7 réalisateurs devraient reprendre la saga James Bond

Ces 7 réalisateurs devraient reprendre la saga James Bond

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Par Louis Lepron

Publié le

Après Danny Boyle, à qui le tour ? Alors qu’on vient d’apprendre le retrait du cinéaste britannique de la production du prochain James Bond, on vous propose une shortlist de cinéastes qui feraient l’affaire pour reprendre le flambeau.

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Option 1 : casser des dents avec Gareth Evans

Vous avez aimé la nonchalance de Casino Royale, première excursion de Daniel Craig dans les habits de 007 en 2006 ? Vous allez adorer la violence foutraque du James Bond de Gareth Evans. Le réalisateur gallois, responsable du formidable The Raid, n’est pas là pour passer de la pommade à 007.

Place à de la violence qui fait craquer des os, place à des gambettes qui cassent à force de plier, place à des bris de verre sous les aisselles. Le James Bond de Gareth ne prendra jamais le chemin le plus commode, et encore moins une confortable Aston Martin. Là, il occupera le siège en cuir d’un Range Rover Classic V8 de 1986 et naviguera à vue dans la jungle londonienne.

Titre : The Operation

Musique : Cliff Martinez

Option 2 : déprimer avec Sofia Coppola

Difficile de voir Sofia Coppola réaliser un film où le personnage principal serait un homme, encore plus si c’est un homme comme James Bond. Face à la tâche monumentale, la réalisatrice américaine choisira soit de transformer James Bond en une femme, soit de raconter les aventures de l’un des personnages les plus importants de la saga, Tracy Bond, la première femme de l’agent 007. À mi-chemin entre Virgin Suicides et Marie-Antoinette, la cinéaste américaine se pencherait sur la vie de Teresa Draco – son nom de jeune fille.

Comme souvent chez Coppola, la fin serait tragique, puisqu’elle est assassinée le jour de son mariage avec l’agent secret. Le film retracerait ainsi l’enfance de cette jeune femme, née au sein d’une famille de mafieux corses. Dans Au Service secret de sa majesté, sorti en 1969, son père, Marc-Ange Draco, supplie James Bond de se marier avec elle parce qu’elle a besoin “d’un homme pour la dominer”.

Contrairement aux rôles traditionnellement décernés aux femmes dans l’univers de James Bond, la Teresa Draco de Coppola ne serait donc pas une folle – comme le suggère James Bond lui-même dans le film – ou un objet de décoration, mais un personnage principal au caractère complexe et fascinant.

Titre : Bond Girl

Musique : Rebel Girl, “Bikini Kill”

Option 3 : se venger avec Quentin Tarantino

Du sang et peu de larmes. Choisir Tarantino, c’est choisir de l’hémoglobine, une coiffure de Daniel Craig aux tons contemporains, de longs dialogues absurdes entre l’agent et ses ennemis, le tout sur une musique brassant les 60’s (“Bang Bang” de Nancy Sinatra) comme les années 1980 (“Like a Virgin” de Madonna).

Mais, surtout, c’est la possibilité pour James Bond d’embrasser une vengeance, sournoise, après la mort tragique de M (incarnée par Judi Dench, puis par Ralph Fiennes) dans Skyfall. Hors-la-loi et recherché par Interpol et la CIA, il ne fait plus partie du MI6 et use de méthodes de torture peu recommandables pour retrouver l’assassin de sa mentor-mère. Plus rien ne pourra l’arrêter, et sa chemise recouverte de taches de sang en sera la preuve.

Titre (probable) : James Bond Unchained

Superviseur musical : Kendrick Lamar

Option 4 : être sérieux avec Christopher Nolan

On ne rigole pas avec Christopher Nolan, et encore moins avec la légende entourant James Bond. Dans un contexte de terrorisme, d’attentats à la bombe et autres menaces fantômes, le cinéaste britannique fera de l’agent 007 le fondement moral de la réaction britannique face aux nouvelles barbaries.

Droit comme un “i”, gominé comme jamais, vous ne verrez jamais James Bond sourire, et encore moins boire de l’alcool. Dans The Dark Bond, le chevalier noir des services secrets britanniques devra faire face à l’un de ses pires ennemis : le temps.

Titre : The Dark Bond

Musique : Hans Zimmer

Option 5 : en gros plan chez Xavier Dolan

Si Xavier Dolan s’attaquait à la réalisation d’un James Bond, la franchise serait bien plus chamboulée que si un Idris Elba venait taper du poing sur le capot de sa Aston Martin. Le cinéaste privilégierait sûrement l’aspect psychologique du héros à ses multiples cascades façon gros bonhomme viril, bien qu’elles seraient tout aussi hautes en couleur.

On voit déjà l’alternance entre des plans larges symétriques de 007 en pleine action sur son skate, à fumer des clopes, et des gros plans sur les visages décomposés de ses adversaires. Le tout, bien sûr, porté par une BO entêtante.

Titre (probable) : James Bond Anyways

Musique : Céline Dion

Option 6 : cynique avec Wes Anderson

Finalement, Gustave parvient à s’échapper de prison à l’aide de couteaux qui lui ont été envoyés à l’intérieur de petites pâtisseries au glaçage pastel. S’ensuit une course-poursuite digne d’un film d’action à l’ancienne : précipices enneigés, descente express en ski et en luge, bagarre avec Willem Dafoe qui trace à toute vitesse sur sa moto. C’est The Grand Budapest Hotel (2014), mais ça aurait pu être Spectre (2015) façon Wes Anderson.

À quoi ressemblerait donc un James Bond de Wes Anderson ? Peu de sang, des péripéties rocambolesques et surtout, une esthétique impeccable. Sur fond de décors en carton-pâte symétriques aux couleurs saturées, l’espion porterait un superbe costume coupé sur-mesure, une moustache et sûrement, beaucoup, beaucoup de valises. Au-delà de son esprit calculateur et ses prouesses physiques, Daniel Craig devrait déployer ici tout son talent comique et un recul cynique à l’égard de situations dramatiques.

Titre (probable) : The Splendid Life Of James, James Bond

Musique : Alexandre Desplat

Option 7 : dans le rush avec Edgar Wright

En Angleterre comme en France, Edgar Wright n’est plus à présenter. Responsable de la folle “trilogie Cornetto” (Shaun of The Dead, Hot Fuzz, Le Dernier Pub avant la fin du monde), le réalisateur britannique, viré du projet Ant-Man, a su montrer au monde entier qu’il avait ce qu’il fallait pour faire dans l’explosif, même avec un modeste budget de 34 millions de dollars. La comédie d’action Baby Driver en est la preuve, avec son montage des plus efficaces et ses courses-poursuites dont la saga James Bond devrait s’inspirer.

Avoir Edgar Wright à la réalisation, ça pourrait apporter un vent de fraîcheur aux aventures de l’agent 007. Débarrassé de son imperturbable flegme britannique, le voilà disposé à renverser à toute allure le MI6, gangréné par la corruption et la perte de ses valeurs morales.

Article écrit par Lucille Bion, Clara Hernanz et Louis Lepron