Près de trois ans après son déménagement, voilà que le célèbre club des Champs-Élysées a rendu sa couronne.
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Ce n’est malheureusement pas une surprise mais la tristesse reste la même : le Queen a fermé définitivement ses portes en toute discrétion. Trois ans après un déménagement vu comme un bien mauvais signe, passant du 102 au 79 avenue des Champs-Élysées, remplacé par un Apple Store pour la bagatelle de 60 millions d’euros, l’établissement n’a pas réussi à tenir la barre très longtemps.
“La vraie fermeture a eu lieu à ce moment-là”, explique au Parisien Philippe Fatien le fondateur et propriétaire des lieux depuis son lancement en 1992. “Au 79, ce n’était plus la même chose. Et puis avec les attentats, les gens ne sortaient plus”, raconte l’intéressé. Lui va rebondir, puisqu’il a acquis il y a un an le Barrio Latino — devenu depuis le Pachamama.
Depuis une dizaine d’années si ce n’est plus, le Queen était synonyme de club commercial, cher et diffusant principalement de l’EDM, à base de Bob Sinclar et d’Antoine Clamaran. Son aura mythique provient des années 1990, quand il s’agissait d’un établissement gay où David Guetta était le directeur artistique, et que, entre autres, David Blot, Fred Agostini et Jérôme Viger-Kohler y organisaient leurs soirées “Respect” avec comme invités des Daft Punk, Cassius, Dimitri From Paris, Étienne de Crecy et tant d’autres.
Des soirées qui ont défini la French Touch somme toute. Quoi qu’on en pense, le Queen reste une pièce motrice de ce mouvement tant aimé, et qu’importent ses changements de ces dernières années. Gardons en tête le vent de fraîcheur qu’a su apporter le club sur la nuit parisienne et la scène musicale française.
Que la reine puisse se reposer en paix.