Ils ne sont pas nommés aux Oscars et c’est un scandale

Ils ne sont pas nommés aux Oscars et c’est un scandale

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SAMUEL L. JACKSON stars in THE HATEFUL EIGHT Photo: Andrew Cooper, SMPSP © 2015 The Weinstein Company. All Rights Reserved.

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Par Ariane Nicolas

Publié le

La 88e cérémonie des Oscars aura lieu dimanche 28 février. Petit récap des plus gros “Oscars snubs”, comme disent les Américains.

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Dimanche soir, Leonardo DiCpario triomphera (si, si, c’est écrit). Mais dans l’ombre, de nombreuses personnes n’auront pas  les honneurs qu’ils méritent. Annoncées mi-janvier, les nominations aux Oscars 2016 ont, comme chaque année, déçu par certains aspects. Acteurs, réalisateurs, scénaristes… Nous avons compilé les noms de ceux qui, à nos yeux, auraient dû figurer dans la sélection.

Les Huit Salopards et Straight Outta Compton (meilleur film)

Hollywood aurait-il un petit problème avec les films à collectifs ? On est tentés de le croire, au vu du vent mis à deux films qui ont marqué 2015 : Les Huit Salopards et Straight Outta Compton. Quentin Tarantino doit se contenter encore une fois d’une nomination dans la catégorie “meilleur scénario”. Quant à Straight Outta Compton, sa vitalité et sa dimension politique auraient pu en faire un sérieux prétendant à l’Oscar du meilleur film.

On les nomme à la place de qui ? Brooklyn et Room (parce qu’on ne les a pas encore vus et tant pis si ce sont des chefs-d’œuvre, leurs distributeurs n’avaient qu’à les sortir avant en France, na).

Charlize Theron et Rooney Mara (meilleure actrice)

Dans le top 3 (voire top 1) des personnages féminins les plus phénoménaux de 2015, la Furiosa de Mad Max : Fury Road a été laissée sur le bas-côté de la cérémonie. À peu près aussi incompréhensible que la nomination de Rooney Mara dans la catégorie “meilleur actrice dans un second rôle”, alors qu’elle vole la vedette à Cate Blanchett dans Carol (le Festival de Cannes ne s’y est d’ailleurs pas trompé, puisqu’il a récompensé Rooney Mara seule).

On les nomme à la place de qui ? Jennifer Lawrence, dont la prestation dans Joy n’a rien d’exceptionnel, et Cate Blanchett, qui rejoint du coup la catégorie “meilleure actrice dans un second rôle” pour Carol.

Samuel L. Jackson et Michael Keaton (meilleur acteur dans un second rôle)

Le premier livre une prestation fantastique dans Les Huit Salopards. Le second, qui aurait déjà dû gagner l’an dernier pour Birdman, est saisissant dans Spotlight. Heureusement qu’il y a Christian Bale dans cette catégorie, sinon on aurait vraiment été bougons.

On les nomme à la place de qui ? Mark Rylance, bourré de tics dans Le Pont des espions, et Mark Ruffalo, bourré de tics dans Spotlight.

J. J. Abrams et Todd Haynes (meilleure réalisation)

Certes, Star Wars VII : Le Réveil de la Force n’est peut-être pas le meilleur film de l’année, mais la virtuosité de sa réalisation est indéniable : rythmée, impeccable esthétiquement et maniant la nostalgie avec délicatesse. On se souviendra aussi longtemps de Carol pour ses plans travaillés, ses beaux silences et sa direction d’actrices irréprochable.

On les nomme à la place de qui ? The Big Short, moins original, et Room (même si on ne l’a toujours pas vu).

Aaron Sorkin (meilleur scénario original)

On a beau chercher, on ne trouve pas une seule bonne raison d’avoir écarté Aaron Sorkin de la sélection. Le film de Danny Boyle Steve Jobs tient en effet sur deux piliers : son scénario hyper-intelligent et ses acteurs. Qu’on n’aime ou pas Aaron Sorkin (la série Newsroom ne fait pas partie de nos totems), la justesse du propos, les répliques ciselées et la structure originale en trois parties qui semblent recommencer à chaque fois pour le pire, méritaient d’être saluées.

On le nomme à la place de qui ? The Big Short, Brooklyn ou Room

Montage of Heck et Scientologie, sous emprise (meilleur documentaire)

Ces deux documentaires faisaient partie de nos coups de cœur de la rédac l’an dernier. Celui sur Kurt Cobain, Montage of Heck, a sans doute pâti de la concurrence de deux autres docus musicaux, What happened, Miss Simone ? et Amy. L’autre, un portrait effrayant de la scientologie, serait-il trop polémique ? Le réalisateur de Scientologie, sous emprise, Alex Gibney, primé en 2007 avec Un taxi pour l’enfer, est devenu à la scientologie ce que Roberto Saviano est à la Camorra. Courageux et très bien informé, ce documentaire ovationné à Sundance avait toute sa place aux Oscars.

On les nomme à la place de qui ? Amy... Noooon, on déconne ! On n’a vu que deux des cinq documentaires nommés, donc JOKER. Et que le meilleur gagne.