Ecoutez le nouvel album de King Krule, une magnifique ode à Londres

Ecoutez le nouvel album de King Krule, une magnifique ode à Londres

photo de profil

Par Thomas Andrei

Publié le

King Krule alias Archy Marshall vient de sortir son nouvel album, accompagné d’un recueil de poésie et d’un court métrage.

À voir aussi sur Konbini

Il y a deux semaines, King Krule mettait fin à deux ans de quasi-silence via un post Instagram : “ANP2D débarque bientôt…”. La semaine dernière, on apprenait que ANP2D signifiait A New Place 2 Drown : le titre du nouvel opus d’Archy Marshall, doublé d’un recueil de poésie et d’un court métrage.

Sorti aujourd’hui, ce LP tant attendu disponible sur Spotify et un peu partout. S’il n’atteint pas les sommets de grâce du merveilleux 6 Feet Beneath the Moonsorti en 2013, c’est entre autre car il s’agit plus d’un projet artistique et d’un BO que d’un véritable album.

Le petit, tourné avec Will Robson-Scott, se construit comme un journal intime. Il donne un aperçu de la vie quotidienne de l’artiste et son frère dans le délaissé sud de Londres. Il mêle la musique mystérieuse d’Archy Marshall, de poignants passages de spoken words et des interviews avec le chanteur et sa mère.

On voit King Krule se faire couper les cheveux, fumer, peindre, faire de la musique, jouer au golf et au foot avec ses amis dans un parc; des banalités transcendées en poésie. A New Place 2 Drown est le témoignage, simple mais superbe, d’un Londonien de 21 ans en 2015. Quelque chose qui ressemble à ce qu’on pourra montrer en classe aux gamins des générations futures afin d’expliquer notre époque.

Ils découvriront aussi à quel point l’un des artistes les plus intéressants de notre temps aimait sa ville et son quartier. Arpentant les rues jonchées de maisons identiques, sous le ciel gris, Archy explique à la caméra.

Peu importe ce qu’il se passera, quand j’aurai 50 ans ou à un autre moment de ma vie, je repenserai toujours à ce coin et je le visualiserai avec mon coeur, avec mon âme.

Archy Marshall n’a désormais plus qu’à se lancer dans long métrage. On imagine déjà une sorte de Ken Loach 2.0, avec des quadragénaire assis dans des cafés sinistres, des promenades dans des parcs, et une vieille dame qui écrit des poèmes.

Traduit de l’anglais par Hélaine Lefrançois.

A lire également -> Mac DeMarco lance son fan club, et c’est sa mère qui s’en occupe