Le PSG tacle M.I.A. pour avoir détourné son maillot, la chanteuse contre-attaque

Le PSG tacle M.I.A. pour avoir détourné son maillot, la chanteuse contre-attaque

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Par Rachid Majdoub

Publié le

Le maillot arboré par la chanteuse britannique dans le clip de “Borders” n’a pas plu au club de la capitale, qui lui a adressé une lettre.

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Face au dernier clip de M.I.A., “Borders”, le club de la capitale a répondu ce lundi 11 janvier à travers une missive aussitôt tweetée par l’artiste, lui donnant 24 heures pour retirer sa vidéo et toute image la montrant avec le maillot du PSG sur les épaules. 

Dans son dernier morceau, “Borders” (“Frontières”), M.I.A. aborde un sujet sensible : les réfugiés, et l’accueil qui leur est réservé lors de leurs tentatives de traversée de la Méditerranée, direction l’Europe. Son clip nous avait fait réagir lors de sa sortie : après avoir présenté le thème qu’il illustre, un détail nous avait interpellés : le maillot du PSG porté par la chanteuse britannique, floqué sur le bras du sigle de la banque du Qatar, la Qatar National Bank, et sur le devant des termes “Fly Pirates” (“Pirates de l’air”) en lieu et place du traditionnel sponsor du club de la capitale, la compagnie aérienne de Dubaï “Fly Emirates”.

Soit une vive critique à l’égard de monarchies pétrolières comme le Qatar, pays organisateur de la Coupe du Monde de football de 2022 et employeur de nombreux travailleurs immigrés dans des conditions critiquées, et Dubaï, dont le silence et l’inaction face à la crise des réfugiés, rappelle Clique, a été pointé du doigt par l’artiste.

Avec cet engagement perpétuel, M.I.A. a fini par s’attirer les foudres du Paris Saint-Germain, qui rappelons-le a été racheté par le Qatar en 2011. Dans une lettre adressée à la chanteuse – qui n’a pas attendu très longtemps pour la tweeter – datée du 14 décembre 2015, Jean-Claude Blanc, le directeur général délégué du club depuis 2011, lui demande de retirer les images où on la voit porter le maillot du PSG, sous 24 heures. Universal Music est également mentionné.

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“Une source de discrédit pour le club”

Citant un club à la prestigieuse réputation et aux nombreux partenaires, les lignes de cette lettre reprochent à l’artiste d’avoir profité de l’image de marque du PSG pour la discréditer et la tourner à l’avantage de la promotion du clip de “Borders”. Extrait :

“Plus que d’être surpris, nous ne comprenons simplement pas pourquoi nous sommes associés, via notre logo et le maillot de notre club, à une telle dénonciation. Cette association est d’autant plus difficile à comprendre que rien dans nos activités et nos préoccupations quotidiennes ne suggère que nous ayons un quelconque lien avec les problèmes soulevés par M.I.A. […].

On considère que l’usage de notre marque et de notre image dans un clip dénonçant le traitement des réfugiés est une source de discrédit pour notre club, et va à l’encontre de notre politique de communication.”

Konbini entre ensuite en jeu, au même titre que le Huffington Post ou Le Parisien. Des médias qui avaient écrit quelques lignes sur le maillot arboré par la chanteuse, et aujourd’hui cités par Jean-Claude Blanc dans sa lettre pour justifier le fait d’en avoir vu le club lésé, tant financièrement qu’au niveau de son image.

À travers sa lettre, le directeur général délégué du club réclame à M.I.A. le retrait du clip de “Borders” et de toutes les images la montrant le maillot du PSG sur les épaules, en plus d’une compensation financière au regard du préjudice. Et de conclure en menaçant de porter l’affaire devant la justice :

“Nous nous réservons le droit de rechercher tous les remèdes juridiques pour compenser le préjudice dont nous avons déjà souffert et continuerons à souffrir, et nous nous réservons le droit d’engager toutes procédures, y compris judiciaires si besoin, pour protéger nos intérêts.”

Des requêtes auxquelles la chanteuse a répondu en les publiant publiquement et en continuant de s’afficher avec le maillot du PSG.

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