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Martin Shkreli, aka le bouffon du royaume des cons, veut sortir un album de rap

Martin Shkreli, aka le bouffon du royaume des cons, veut sortir un album de rap

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Par Juliette Geenens

Publié le

Le type le plus honni de la planète pour avoir considérablement augmenté le prix du Daraprim, un médicament notamment utilisé par des malades atteints du sida, veut se lancer dans le rap.

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Cela faisait longtemps que Martin Shkreli ne nous avait pas donné de nouvelles. S’il reste très actif sur son compte Twitter, on s’était dit que son arrestation pour fraude fiscale l’aurait incité à se montrer discret, mais c’est mal connaître le personnage.

Le 6 août dernier, le jeune CEO de Turing Pharmaceuticals a affirmé sur Twitter qu’il préparait la sortie d’un album de rap. Oui, cette déclaration sonne comme une énorme blague. Pourtant, Martin Shkreli a partagé la “tracklist” de ce pseudo-enregistrement sur Twitter, avec toute la modestie qu’on lui connaît :

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“La tracklist de mon nouvel album. Susceptible de changer.”

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“Mon album n’est pas une parodie sur la pharma ou quoi que ce soit d’autre. Ce sera une succession d’hymnes que j’ai écrits dans la rue, parce que je suis un tueur en série du beat.” 

Bien entendu, la musique est loin d’être son domaine de prédilection. Sa spécialité – mis à part se comporter comme un sombre idiot en permanence –, c’est le business pharmaceutique. Martin Shkreli est le directeur général de sa propre société et ses affaires dans le milieu de la santé lui ont valu le titre d’homme le plus détesté du monde après avoir fait grimper de 5 400 % le prix d’un médicament notamment utilisé par les malades du sida, le Daraprim, en septembre 2015.

Leçon de modestie par Just Blaze

En plus de vanter ses talents de musicien et parolier, Martin Shkreli a insinué la participation de Just Blaze dans ce projet. Le fameux producteur, connu pour ses collaborations avec Kanye West, Jay Z, T.I., ou encore Eminem, n’a pas tardé à le remettre à sa place, de la façon la plus classe qui soit :

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“Je ne te connais pas.”

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Martin Shkreli : “Tu es mon compositeur/producteur préféré.”

Just Blaze : “Et j’admire ton esprit d’entreprenariat. Discutons du fait de distribuer du Daraprim à tous ceux qui en ont besoin et qui n’ont pas les moyens de s’en procurer, et tu pourras compter sur moi.”

Rappelons également que les seuls faits d’armes de Martin Shkreli dans la musique remontent à quelques mois. D’abord, quand il a racheté pour deux millions de dollars, la seule copie existante du mythique opus de Wu Tang Clan, Once Upon a Time in Shaolin, qu’il a menacé de détruire, peu après. Et ensuite, quand il a fait croire à la terre entière qu’il avait essayé d’acheter le dernier album de Kanye West à un proche du rappeur pour la modique somme de 15 millions de dollars.

Bien que l’entrepreneur américain ait tenté de se faire passer pour le roi des thugs, en janvier dernier, dans une vidéo malaise où il menaçait Ghostface Killah (un des membres de Wu-Tang Clan), on doute clairement de sa street-crédibilité, et de sa capacité à lâcher un flow digne de ce nom.