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Vidéo : à la Women’s March, le discours vibrant de Scarlett Johansson

Vidéo : à la Women’s March, le discours vibrant de Scarlett Johansson

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Par Cyrielle Bedu

Publié le

Samedi 21 janvier, des millions de personnes sont descendues dans les rues pour protester contre l’élection de Donald Trump. De nombreuses célébrités, venues elles aussi manifester, ont profité de l’occasion pour faire des discours mémorables.

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Aux États-Unis et dans le reste du monde, près de deux millions de personnes ont manifesté pour protester contre l’élection de Donald Trump et pour critiquer les nombreux propos sexistes et racistes tenus par le 45e président des États-Unis pendant sa campagne. La Women’s March est ainsi devenu le plus grand rassemblement de l’Histoire du pays en réaction à l’investiture d’un président.

Plus de 600 manifestations étaient organisées partout dans le monde. À Washington, devant le Capitol, ce sont environ 500 000 manifestants qui se sont déplacés. Parmi eux se trouvaient plusieurs célébrités, dont certaines en ont profité pour faire des allocutions poignantes.

Alors que Donald Trump a de nombreuses fois montré ses réserves au sujet du Planning familial américain (Planned Parenthood) et du droit à l’avortement, l’actrice Scarlett Johansson a fait un discours émouvant sur l’importance qu’a pu avoir cette institution dans sa vie personnelle :

“‘As-tu vu le gynécologue ?’ C’est la question que ma mère m’a posé quand j’avais 15 ans, quand je lui ai dit que j’avais remarqué un changement dans mon corps. J’aimerais commencer par dire que je ne suis pas par nature quelqu’un de particulièrement ‘privée’, mais ma profession m’a poussé le devenir. Je ne suis pas du genre à raconter des histoires sur ma vie privée, je protège férocement ma famille et je ne suis pas présente sur les réseaux sociaux. Mais je pense qu’à cause du climat politique actuel, il est très important de prendre notre mission à coeur et de parler de nos histoires personnelles.

Donc à 15 ans j’ai vu un gynécologue. Je vivais à New York et je suis allée au Planning familial. À 15 ans, alors que je vivais seule avec mon frère et mon père parce que ma mère avait déménagé en Californie, je travaille déjà en tant qu’actrice depuis plusieurs années et j’avais la chance de bénéficier de l’assurance maladie grâce à mon organisation syndicale. Notre famille galérait financièrement, nous bénéficions d’aides publiques depuis plusieurs années. Je prenais moi-même mes rendez-vous chez le médecin et, même si j’étais angoissée à l’idée de devenir une jeune femme, mon médecin au Planning familial m’a poussée à voir un pédiatre quand j’avais des soucis autres que gynécologiques.

Elle était compatissante, professionnelle et était ravie que je la consulte pour des examens réguliers. Et, au moment voulu, elle m’a fait un dépistage du cancer et des maladies sexuellement transmissibles. Elle ne portait aucun jugement, ne posait pas de questions déplacées. Le Planning familial était un endroit sûr, où je pouvais être traitée en recevant des conseils bienveillants […].”

La chanteuse Alicia Keys a quant à elle fait un slam sublime, honorant les femmes de toutes les couleurs et de toutes les religions.

“Je me soulève ! […] Je suis l’espoir et le rêve d’un esclave. Je me soulève ! […] Continuons à honorer ce qui est beau dans la féminité. Nous sommes des mères, des soigneuses, des artistes, des entrepreneurs, des médecins […]. Nous n’avons pas de limites, nous nous soulevons ! Nous ne permettrons pas que des hommes du gouvernement contrôlent nos corps, ni aucun homme d’ailleurs.

Nous voulons le meilleur pour tous les Américains : pas de haine, pas de bigoterie, pas de registre des musulmans ! Nous continuerons à nous soulever jusqu’à ce que nos voix soient entendues, jusqu’à ce que la sécurité de la planète ne soit plus reportée, jusqu’à ce que nos bombes arrêtent de tomber sur d’autres pays, jusqu’à ce que notre paye soit la même que celle d’un homme !”

D’autres artistes ont donné de leur voix, comme la chanteuse franco-béninoise Angelique Kodjo (qui vit aux États-Unis), le réalisateur Michael Moore, Madonna ou encore la chanteuse Janelle Monáe.

À New York, l’acteur Shia LaBeouf s’est lancé dans un livestream devant le Museum of the Moving Image. Celui-ci durera autant de temps que Trump est au pouvoir.