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Les monstres les plus iconiques du cinéma au XXIe siècle

Les monstres les plus iconiques du cinéma au XXIe siècle

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(© Wild Bunch)

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Par Arthur Cios

Publié le

Le “monstre” est une notion vague et complexe. Techniquement, un fantôme ou même un tueur en série peuvent être considérés comme des monstres. Le Larousse définit la chose comme étant un “être vivant présentant une importante malformation”, un “être fantastique des légendes, de la mythologie”, un “animal effrayant et gigantesque par sa taille, son aspect”, ou encore une “personne d’une laideur effrayante”. Autant dire qu’on brasse large là.

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Concentrons-nous sur ce que l’imaginaire collectif considère comme réellement monstrueux, à savoir des créatures extraordinaires effrayantes, humanoïdes ou non. Depuis ses tout débuts, le septième art a cherché à faire peur, à choquer et à surprendre à travers la figure du monstre. Si le sous-genre du gore est devenu une sorte de norme autour des années 1960 (qui perdure de nos jours), l’horreur avec un grand H est née grâce à des créatures monstrueuses – on pense notamment à Nosferatu, à la créature du lac et au loup-garou.

Comme tout, ces derniers sont revenus à la mode ces dernières années. On pense trop souvent aux créatures désormais cultes – comme celle de Frankenstein ou, dans un autre genre, Freddy Krueger – oubliant au passage qu’on a eu droit depuis le début de XXIe siècle à tout un lot de (plus ou moins) nouveaux monstres. D’ailleurs, nous devons nous incliner devant le génie de Guillermo del Toro, qui nous a offert une flopée de créatures fantastiques.

Quoi de mieux pour célébrer Halloween qu’une ode à toutes ces créatures ? Vous trouverez ici et là des tops des films à regarder lors de cette fête – des listes de films tous plus cultes les uns que les autres (et que vous avez vraisemblablement déjà vus). Nous avons donc décidé de nous concentrer cette année sur les monstres du XXIe les plus terrifiants, avec cette liste non exhaustive.

Jeepers Creepers (2001) : le creeper bien creepy

Le démon qui sort une fois tous les 23 ans pour bouffer des gens n’a pas réussi à se faire une place aux côtés des autres figures de l’horreur – et c’est dommage car sa tronche avait de quoi s’incruster dans l’imaginaire collectif. Au demeurant, ce film reste un bon plaisir coupable.

Le Cercle (2002) : la gamine qui sort de la télé

OK, ce n’est pas forcément ce que l’on a en tête quand on pense à un monstre. Mais l’allure et la gestuelle de cette gamine morte, hantant toutes les personnes visionnant une vieille VHS maudite, ont sévèrement marqué notre adolescence. Même Scary Movie 3 n’a pas réussi à atténuer le truc.

Blade 2 (2002) : les vampires à grande bouche

Le film n’est peut-être pas marquant, mais les fans du genre savent que la franchise est largement sous-estimée, et que ce deuxième volet, réalisé par le grand Guillermo del Toro, vaut le détour. Une pensée donc pour tous ceux qui ont été traumatisés par ces vampires dont la mâchoire inférieure s’ouvre en deux, laissant place à l’horreur en personne. Ces bestioles ne sont pas sans rappeler les suceurs de sang improbables de la série The Strain (produite par le cinéaste mexicain).

The Descent (2005) : les “crawlers”

Si vous avez vu le film, nous n’avons pas besoin de vous expliquer en quoi les “crawlers” sont traumatisants. Si vous ne l’avez pas vu, on vous conseille d’y jeter un œil. Ces créatures vivant sous terre, mi-chauve-souris mi-zombie cannibales atroces nous ont tapés dans l’œil. Et après tout ce temps, le film continue de nous hanter.

Le Labyrinthe de Pan (2006) : celui avec les yeux dans la paume des mains

Parce que les monstres ne servent pas qu’à effrayer et que personne ne sait conter les fables fantastiques aussi bien que le maître incontesté Del Toro (le meilleur pondeur de créatures du septième art), Le Labyrinthe de Pan prendrait la première place de ce classement — s’il s’agissait d’un classement. Rien que pour l’Homme Pâle et ses yeux dans la paume de ses mains, qui a marqué la pop culture en peu de temps.

Silent Hill (2006) : les infirmières

Les fans de la franchise vidéoludique connaissaient déjà ses créatures traumatisantes. Et si l’adaptation ciné n’est vraiment pas bonne, on peut reconnaître une chose : les “nurses” sont tout aussi effrayantes. Difficiles à oublier.

The Host (2006) : le monstre maladroit

Loin des carcans hollywoodiens, Bong Joon-ho préfère explorer le cliché du monstre qui ravage une ville à travers l’histoire d’une créature maladroite, qui tantôt écrase tout sur son passage, tantôt glisse et se vautre. Sans jamais tomber dans la parodie, le Sud-Coréen a marqué à sa manière le genre – et son bébé a définitivement sa place ici.

La Cabane dans les bois (2011) : euh, un peu tous

Ce film franchement sous-estimé nous a offert son paquet de créatures flippantes – notamment sur la fin du long-métrage, où s’enchaînent les massacres par des monstres tous plus surprenants les uns que les autres. Du serpent géant façon Jafar sur la fin d’Aladdin à la licorne qui empale un mec, on a de quoi faire. Une pensée particulière pour l’homme avec les espèces de scies circulaires dans la tronche, ou encore la gamine au visage tout en dents.

Mister Babadook (2014) : le monsieur en question

Voici un petit film passé un peu trop inaperçu, qui pourtant mériterait bien votre attention. Le monstre n’est pas le plus flippant de la liste en soi, ni le mieux foutu, mais l’histoire est si prenante et saisissante qu’il est compliqué de se l’enlever de la tête. Et le monsieur Babadook n’y est pas pour rien.

Stranger Things (2016) : le Demogorgon

Bon, certes, c’est pas dans le monde du cinéma. Et, oui, qualifier ce monstre d'”iconique” alors que la première saison n’est sortie qu’en 2016 peut sembler quelque peu précipité. Et pourtant… La figure du Demogorgon est impeccablement amenée, particulièrement effrayante et a marqué les esprits comme pas deux.

Alien : Covenant (2017) : les versions bêta des Xénomorphes

Sacré Ridley Scott. Le type créé l’une des créatures les plus importantes de l’histoire du cinéma, avec le premier Alien en 1979, puis laisse son bébé vivre sa vie, que ce soit dans les mains de James Cameron, David Fincher ou encore Jean-Pierre Jeunet… pour finalement s’en emparer à nouveau, afin de creuser un peu plus l’histoire de ses origines. Si les créateurs présentés dans Prometheus étaient imposants, c’est plutôt le pré-Xénomorphe blanc (le Néomorphe, donc) de son dernier long-métrage qui a laissé une empreinte indélébile dans l’imaginaire collectif (l’avenir nous le prouvera). La preuve avec la scène de sa naissance, bientôt culte.

Bonus : The Shape of Water (2018) : la créature aquatique purement Del Toresque

Alors on sait, le film n’est pas encore sorti. Mais on vous assure que ce n’est qu’une question de semaines avant que son monstre n’intègre le panthéon des plus belles créatures du septième art. Vraiment. Eh oui, c’est encore une fois un film de Del Toro : on vous avait dit que c’était le maître.