Elle défend les jeux vidéo face à Nagui et Manaudou de la meilleure des manières

Elle défend les jeux vidéo face à Nagui et Manaudou de la meilleure des manières

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Par Louis Lepron

Publié le

Dans une chronique diffusée ce jeudi 9 octobre sur France Inter, la journaliste et chroniqueuse Leïla Kaddour a défendu les jeux vidéo face à Nagui et Laure Manaudou.
Ce jeudi 9 octobre, la journaliste Leïla Kaddour présentait une nouvelle chronique sur le plateau de France Inter, animé par Nagui et sa bande originale. À ses côtés, l’invité du jour, Laure Manaudou.
Le sujet de la journaliste ? Évoquer l’e-sport via l’intégration d’un jeu vidéo dans un cursus scolaire et plus précisément dans un programme athlétique. Le jeu en question s’appelle League of Legends – un jeu de stratégie en temps réel qui compte 70 millions d’inscrits dont 32 millions d’actifs, et comme le relaye la journaliste, il est devenu une discipline à part entière à l’université de Robert Morris, située dans l’Illinois aux États-Unis. Plus largement, Leïla Kaddour parle de la professionnalisation des joueurs de haut niveau et leur accès à des bourses d’étude à hauteur de 20.000 dollars.
Mais face à elle, Nagui, son équipe et Laure Manaudou ne lui offrent qu’une poignée de moqueries, de l’ironie, du scepticisme et des phrases abruptes. On entend par exemple l’animateur se moquer du physique des geeks ou l’ancienne nageuse affirmer :

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J’ai toujours été contre les jeux vidéo. C’est s’abrutir devant un ordinateur alors qu’il y a des gens avec qui parler. Pour moi c’est nul. [En parlant de sa fille, ndlr] Je préfère la mettre dehors et qu’elle joue avec les escargots et les papillons, que la mettre devant la télé.


Tant bien que mal, la journaliste met en avant la notion de collectif, d’endurance et de performance à propos des meilleurs joueurs de League of Legends :

Ce qui est valorisé par ces universités, c’est l’esprit d’équipe. Tous ces gamers manifestent ces qualités.

Et Leïla Kaddour de poursuivre, face à Nagui qui met face à face jeux vidéo et littérature :

Excusez-moi, je vous parle d’un phénomène très important. Est-ce qu’on peut éviter de faire des guerres de chapelle comme ça ? On peut très bien lire des bouquins et jouer aux jeux vidéo […]. Ce n’est pas incompatible. On ne peut pas opposer les classiques et les modernes. Le e-sport devient un sport comme un autre.

La chronique se termine par un échange entre la nageuse et la journaliste :

Laure Manaudou : Les geeks, ils préfèrent pas aller faire du basket et transpirer plutôt que de rester devant leur télé ?
Leïla Kaddour : Vous me mettez dans un bassin ce serait une catastrophe, je préfère quelque chose qui puisse m’apporter une satisfaction. Si je suis meilleure à un jeu vidéo, je ne vais pas aller faire 50 mètres dans une piscine. Chacun sa guerre.

Des antécédents récents

Pour le site GameBlog, pas de doute : si les clichés étaient légion au cours de ces cinq minutes de radio, Leïla Kaddour a su parfaitement défendre les jeux vidéo et leurs joueurs :

Face à tant de méconnaissance, il paraît cependant important de souligner la prestation de Leïla Kaddour-Boudadi qui tente tant bien que mal de montrer l’intérêt de la discipline et de l’ampleur que cette dernière a prise ces dernières années.

Cette affaire succède à une autre, celle-ci télévisuelle, diffusée au Grand Journal il y a un mois. Le vendredi 29 août, Mathilde Serrell réalisait une chronique sur Twitch, un site spécialisé dans la diffusion en streaming de parties de jeux vidéo.
Elle affirmait alors, provoquant l’ire des gamers :

Pour commencer, une addiction. On connaissait l’addiction aux jeux vidéo. Maintenant, il y a une addiction aux vidéos de gens qui jouent aux jeux vidéo. Ça s’appelle Twitch. C’est presque un sous-genre comique.