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Kid Wise annonce sa rentrée avec une reprise de Bon Iver

Kid Wise annonce sa rentrée avec une reprise de Bon Iver

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Par Anaïs Chatellier

Publié le

La rentrée des Kid Wise s’annonce chargée. Si le groupe indie pop toulousain a décidé de reprendre “Heavenly Father” de Bon Iver, c’est pour mieux faire patienter ses fans avant la sortie d’un nouveau clip et surtout d’un nouvel album. Nous les avions rencontrés avant leur concert aux Vieilles Charrues. 

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“Heavenly Father”, c’était l’occasion pour nous de rendre hommage à Justin Vernon, un artiste fétiche du groupe, et d’apporter notre touche à l’harmonie minimaliste de ce très beau nouveau morceau.

L’innocence, un miroir sur nous-mêmes”

On ne s’est pas fixé de limites de format, c’est un album de 10 titres qui dure 1h15“, introduit le chanteur au sujet de leur nouvel opus. “Notre moyenne sur l’album c’est six minutes par chanson, on ne respecte pas trop les normes habituelles“, complète Vincent. Un album “très pluriel” expliquent-ils, où les morceaux ne se ressemblent pas mais sont liés par une ligne directrice :  l’innocence, nom donné à l’album.
Les membres racontent alors comment l’attente de leurs fans, des médias et des labels est devenue une sorte de pression au point où ils n’arrivaient plus à composer de musique qui leur plaisait. C’est donc avec cette volonté de retrouver l’ingénuité de leurs premiers morceaux qu’ils ont créé l’album, comme l’explique Clément :

Après Hope, on a perdu une certaine innocence. Avant, quand on faisait de la musique c’était plus une blague, un délire entre potes et puis on a fait ce clip et il y a eu des répercussions, on a dû prendre de la maturité.
Dans l’album, on recherche l’innocence par les textes, par des chemins harmoniques qui sont pareils sur certaines chansons, par des thèmes mélodiques, des textures, avec un point culminant et un épilogue, il y a donc un parcours dans tout l’album avec différents tableaux, qui sont des mises en abyme parfois. L’innocence c’est donc un miroir sur nous-mêmes.

“Cet album est fait d’instantanés de vie”

Mohammad fait des morceaux incroyables qui cartonneraient ici. Mais il habite en Iran où tu n’as pas le droit de faire de la musique qui n’est pas traditionnelle ou religieuse. Donc là-bas tu as des sortes de “merdes” sponsorisées par l’État et si tu fais un concert de rock tu peux aller en prison.
Il est passionné de musique mais il vit dans un régime où tu n’as pas même le droit de tenir la main de ta copine en public. Il pète un câble car il aimerait juste faire de la musique, il n’a même pas de guitare, il doit s’en faire prêter une pour jouer parce qu’il a pas assez d’argent. C’est cet instantané de vie qu’on a voulu raconter.

“On veut faire aussi bien que Hope, voire même plus”

Pour l’instant, s’ils sont les seuls artistes de leur label, cela leur a permis d’être totalement libres quant à la direction artistique qu’ils voulaient adopter pour leur premier album.

On ne voulait pas être des employés d’une boîte avec un patron et c’est le cas quand tu signes dans un label.