“Happy” de Pharrell Williams : un (nouveau) plagiat de Marvin Gaye ?

“Happy” de Pharrell Williams : un (nouveau) plagiat de Marvin Gaye ?

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Par Louis Lepron

Publié le

Après “Blurred Lines”, le tube “Happy” de Pharrell Williams est soupçonné d’avoir plagié, à nouveau, un titre de Marvin Gaye. Et une question se pose : est-ce que les ayants droit vont à nouveau saisir la justice ?
Dans la maison Pharrell Williams, rien ne va plus. Une petite semaine après avoir été condamné aux côtés de Robin Thicke à verser 7,4 millions de dollars pour le plagiat de “Got To Give It Up” sur “Blurred Lines”, une chanson de Marvin Gaye, la famille du légendaire soulman américain, Nona Gaye en tête, n’en a pas fini avec le leader de N.E.R.D.
Les ayants droit soupçonnent le titre “Happy”, un temps numéro 1 aux États-Unis comme dans une bonne partie des pays européens en 2014, de s’être un peu trop inspiré d’un autre morceau de Marvin Gaye, “Ain’t That Peculiar” (1965), l’un des plus gros succès du chanteur dans les années 60.
Sur la chaîne américaine CBS, Nona Gaye, la fille de Marvin Gaye, a ainsi déclaré :

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Je ne vais pas mentir. Je pense que les titres se ressemblent.

Sur Internet, un mashup réalisé par un internaute et relayé par le site Vibe fait parler. Il mélange les paroles de Pharrell Williams de “Happy” sur l’instrumental de “Ain’t That Peculiar” :

Pour autant, rien n’indique que la famille va porter plainte, d’autant que Pharrell Williams et Robin Thicke ont fait appel après la décision du jury populaire d’un tribunal de Los Angeles de leur faire payer pour “Blurred Lines”. Une décision qui a “satisfait” les ayants droit, après de longs mois de procès. Il se peut donc que cette affaire, comme l’indique Le Figaro, se règle dans l’ombre.

“Une terrible nouvelle pour la musique”

Dans un article relayé par Slate, le site Quartz se pose la question de la délimitation entre plagiat et hommage à une certaine époque musicale, ici les années 60 incarnées par le soulman Marvin Gaye.
Pour le site américain, le verdict du tribunal populaire est une nouvelle qui n’incite pas à la création musicale, bien au contraire :

On connaîtra le coût réel [de cette décision, ndlr] quand un génie de la musique encore inconnu essayera de créer une nouvelle musique, qui fera penser à une époque particulière, et sera poursuivi en justice jusqu’à tomber dans l’oubli à cause d’une chanson parue plus tôt qui “sonnait un peu pareil” que la sienne.