En images : le charme éclectique de Tom Hardy

En images : le charme éclectique de Tom Hardy

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Par Thomas Andrei

Publié le

Tom Hardy est à l’affiche du film Legend, sorti ce mercredi en France. Tour à tour élégant, bourru, sensible, l’acteur fait l’unanimité auprès du public. 

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Au fil des années, Tom Hardy est devenu un héros du cinéma. De ses débuts dans Stuart : A Life Backwards, en 2007, où il jouait un SDF alcoolique à son rôle dans le biopic Legend actuellement sur les écrans, l’acteur a réussi à séduire tout le monde. Mais pour des raisons bien différentes.

Certains d’entre nous l’apprécient pour ses interprétations désinvoltes de gangsters tout aussi désinvoltes. D’autres l’aiment pour son visage à la fois sévère et mignon. Certains l’admirent pour ses rôles de brute dans Bronson (2008) ou dans The Dark Knight : Le Chevalier noir (2008), d’autres tout simplement pour son travail acharné et sa capacité à jouer différents personnages. Et pourtant, sa carrière n’avait pas très bien commencé…

Ses débuts et ses années MySpace

Avant qu’il ne devienne célèbre, Tom Hardy jouait dans des pièces de théâtre et il prenait des selfies qu’il postait sur son compte MySpace, dont il dit ne pas avoir honte encore aujourd’hui. Ces sublimes photos de l’acteur en sous-vêtement expliquent bien pourquoi Tom a gagné un concours de mannequinat à l’âge de 21 ans et pourquoi il a été brièvement en contact avec l’agence Models 1.

Pourtant, il était fait pour devenir acteur. Après avoir suivi des cours de théâtre quand il était enfant et adolescent, il a étudié au Drama Centre London avant de décrocher son premier rôle important dans un film de Ridley Scott, La Chute du faucon noir. Depuis, il a abandonné les selfies destinés à MySpace, mais nous, nous ne les oublierons jamais. C’est cadeau.

Vers une carrière de gangster 

Aussi loin qu’il s’en souvienne, Tom Hardy a toujours voulu devenir acteur. L’industrie du cinéma a rapidement trouvé en lui la parfaite incarnation du criminel, et surtout du gangster. Bien avant de jouer les tyrans dans l’Est de Londres, il s’est glissé dans la peau d’un ancien étudiant de Cambridge, diplômé en chimie, qui fabrique de la cocaïne pour le dealer le plus élégant de ce siècle, Daniel Craig. Dans Layer Cake (2004), Tom Hardy ne parle pas beaucoup et personne ne s’attendait alors à voir sa carrière décoller comme celle de ses partenaires.

Quatre ans plus tard, il décroche le rôle de Bob “Gueule d’Ange” dans le film de Guy Ritchie RocknRolla. Ce gang est peut-être plus maladroit que dangereux, mais Tom Hardy joue l’un des meneurs de “la Horde sauvage”, aux côtés du gangster écossais “One Two” (alias Gerard Butler), de qui Bob “Gueule d’Ange” est secrètement amoureux…. Oui, avant Ronnie Kray dans Legend, Tom Hardy avait déjà incarné un truand homosexuel, et il est sûrement l’un des premiers acteurs à l’avoir fait. Il faut dire que le monde du crime organisé n’est pas franchement connu pour son ouverture d’esprit à ce sujet…

Si la violence des frères Kray a marqué les années 1960, être gay était certainement totalement inacceptable à la fin des années 1910. Dans la série Peaky Blinders, Tom Hardy joue un parrain juif du nom d’Alfie Solomons. Ce personnage a des relations conflictuelles avec son équivalent tzigane Tom Shelby (interprété par Cillian Murphy) et ils ont tendance à utiliser la violence pour régler leurs problèmes.

Cinq décennies fictives avant de faire la loi dans l’Est de Londres, Tom Hardy était le maître de Camden, un quartier situé légèrement au nord de la capitale anglaise : il était en quelque sorte un ambitieux gangster en devenir.

Un mec super violent, mais sensible

On ne peut pas parler de Tom Hardy et de ses rôles de criminel sans mentionner Bronson. Quelques semaines après RocknRolla, le natif de Hammersmith a joué le prisonnier le plus violent du Royaume-Uni dans le premier film en anglais de Nicolas Winding Refn. C’est sans doute le meilleur film du réalisateur de Drive et le plus beau rôle de Tom Hardy, peu de gens diront le contraire. Ambiance glaciale, esthétisation de la violence, utilisation de musique classique, autant de critères qui pourraient classer Bronson comme un film indépendant.

Cependant, le thème du film, l’extrême violence et les tonnes de muscles ont aidé Tom Hardy à se construire le profil du vrai mec par excellence. C’est un peu la même chose dans Warrior de Gavin O’Connor. Ce film, sorti en 2011, est de toute évidence plus subtil et offre une réflexion sur la société plus intéressante que l’embrassant Southpaw.

Mais ça reste un film rempli de testostérone que tous les mecs un peu sensibles adorent. Le personnage de Tommy Riordan Conlon a beau ressembler à une bête sauvage assoiffée de sang, au final, ce qu’il recherche par-dessus tout c’est l’amour, et il finit par faire un câlin à son frère (Joel Edgerton), tout en pleurant.

Le personnage du super-méchant Bane dans The Dark Knight Rises (2012) a le même profil. Parce que, oui, que vous le vouliez ou non, Bane est avant tout un gamin tourmenté prêt à détruire tout une ville pour la femme qu’il aime. Au final, c’est ce que Tom Hardy est vraiment. Un hooligan doux et tendre, un punk au cœur d’or.

Il est aussi le favori de ces dames

La plupart d’entre nous a déjà vénéré un acteur au point de lire “accidentellement” des magazines people pour glaner des informations sur son personnage (et d’admirer son portrait). Dans votre cas, l’heureux élu était peut-être Tom Hardy, dont la capacité à jouer des méchants au grand cœur l’a aussi mené vers des films plus sentimentaux.

Il a ainsi porté une perruque blanche aux boucles anglaises pour jouer Monsieur dans Marie-Antoinette (oui, il était dedans) en 2005, gagnant ainsi un peu plus d’admiratrices. Puis il a mis en avant son côté glamour dans Inception (2010) pour interpréter Eames, un arnaqueur à la voix suave qui éclipse Leo DiCaprio à chaque fois qu’il parle.

Difficile de résister à la tentation d’aimer Tom Hardy. Il est un peu bourru, attentionné et élégant, et pour être honnête, ce sont les qualités d’un gentleman. Tom Hardy : on l’adore tous, c’est un fait.

Article coécrit avec Lydia Morrish.

Traduit de l’anglais par Hélaine Lefrançois.

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