“Don’t Touch My Hair” de Solange est une ode à toutes les femmes noires

“Don’t Touch My Hair” de Solange est une ode à toutes les femmes noires

photo de profil

Par Damilola Odufuwa

Publié le

La chanteuse américaine vient de sortir le clip de sa chanson “Don’t Touch My Hair”, dont les propos résonnent comme une évidence.

À voir aussi sur Konbini

Ne vous fiez pas à la douceur de la voix vaporeuse de Solange Knowles : son troisième album, Seat at the Table, est particulièrement politique. Depuis sa sortie le 30 septembre, il a été acclamé aussi bien par les fans que par la critique. Défini comme une “célébration tentaculaire de l’identité noire” par le Guardian, c’est aussi un “travail puissant sur l’empowerment de la communauté noire qui tombe à un moment crucial” pour le Los Angeles Time.

Le dimanche 2 octobre, Solange a publié deux clips dont “Don’t Touch My Hair” (“Ne touche pas à mes cheveux” en français), une ode à toutes les femmes noires. Fidèle au style aérien de la chanteuse, la vidéo, coréalisée avec son mari Alan Ferguson, la met en scène dans des décors épurés. Interviewée par la journaliste américaine Judnick Mayard, Solange est revenue sur ce titre en particulier.

(Source:GIPHY)
(Via GIPHY)

Judnick Mayard : Je voulais vous poser une question sur […] “Don’t Touch My Hair”, parce que c’est sûrement la chose dont nous parlons le plus en tant que femmes noires. C’est une micro-agression que je trouve particulièrement dégradante. J’ai toujours dit aux gens : ne caressez pas mes cheveux, ça me donne l’impression d’être un chien. Ça m’a beaucoup touchée d’entendre cette phrase dans la chanson : “Ne touche pas mes cheveux, c’est mes sentiments que je porte.”

Solange : Je pense que les cheveux sont très spirituels et énergétiques, ils représentent qui nous sommes. Évidemment, ayant littéralement grandi dans un salon de coiffure, ma relation aux cheveux est assez complexe. Je pense qu’une des choses que j’essaye de communiquer via cette chanson est la façon dont les gens nous perçoivent par le prisme de nos cheveux.

Elle poursuit en évoquant ses expériences dans le monde de la mode, où les Blancs prédominent :

“Une année, une éditrice blanche d’un grand magazine de mode s’est grimé le visage en noir, a enfilé une perruque afro et s’est fait appeler Solange pour Halloween. Un autre magazine a choisi un chien pour me représenter dans un dossier sur des sosies de stars. Il affirmait que mes cheveux étaient identiques à des poils de chien, littéralement. Ça a compliqué ma relation avec mes cheveux.”

Traduit de l’anglais par Sophie Janinet