David Bowie explore la mort et la résurrection dans le clip de “Lazarus”

David Bowie explore la mort et la résurrection dans le clip de “Lazarus”

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Par Thomas Andrei

Publié le

David Bowie vient de sortir le clip de “Lazarus”, un single extrait de son album Blackstar, dans les bacs à partir du 8 janvier. Dans cette vidéo angoissante, l’artiste met en scène sa résurrection. 

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David Bowie n’a jamais vraiment travaillé comme les autre icônes du rock’n’roll. Au lieu de s’en tenir à son style original, du moins celui qui a fait son succès, l’alter ego de Ziggy Stardust a toujours essayé d’innover.

Des douzaines de bouquins ont été écrit sur l’artiste de 68 ans, né à Brixton, et une exposition retraçant son épopée a fait le tour du monde ces dernières années. On aurait alors pu penser que David Bowie allait se reposer sur ses lauriers, mais ce n’est pas vraiment le genre du bonhomme.

Dans le clip de son nouveau single “Lazarus”, David Bowie endosse le rôle d’un homme âgé qui, effrayé, s’agrippe à sa couverture sur son vieux lit d’hôpital. “Regardez, je suis au paradis, j’ai des cicatrices que personne ne peut voir”, chante-t-il, le visage tendu par la peur de mourir. Un bandeau recouvre les yeux de l’artiste dont les orbites sont remplacés par deux boutons noirs.

“Lazarus” est le quatrième single extrait du nouvel album de David Bowie Blackstar. C’est une référence à Lazare de Béthanie, un personnage ramené à la vie par Jésus qui apparaît dans le Nouveau Testament. L’histoire de ce miraculé a inspiré de nombreux artistes – comme Fiodor Dostoïevski pour son roman Crime et Châtiment (1866) ou Nick Cave pour son album Dig, Lazarus, Dig!!! (2008) – et pourrait bien avoir influencé David Bowie.

Réalisé par Johan Renck, ce petit film met en scène un David Bowie qui se réveille doucement et se met à léviter avant de revenir à la vie et de se lancer dans des mouvements de danse contemporaine. Le chanteur, dont le visage est strié de rides d’anxiété, écrit ensuite avec nervosité sur un bureau en bois avant de retourner dans un placard.

Ce clip est une belle métaphore de la carrière de l’artiste : il se cache, ressuscite et brille..

Traduit de l’anglais par Hélaine Lefrançois.