Les plus belles créations technologiques dans les films d’Hayao Miyazaki

Les plus belles créations technologiques dans les films d’Hayao Miyazaki

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Par Juliette Geenens

Publié le

Hayao Miyazaki est une sorte d’ingénieur céleste de l’animation, qui agrémente toujours ses films de machines merveilleuses.

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Il y a quelques jours, un fan d’Hayao Miyazaki est parvenu à recréer et à faire voler un modèle de Mehve, un genre de planeur qui apparaît dans le dessin animé Nausicaä de la vallée du vent (1984). Il faut avouer que le célèbre cofondateur du Studio Ghibli est un peu le Léonard de Vinci de l’anime. Dans beaucoup de ses films, il présente des machines à la fois ingénieuses et poétiques qui occupent toujours une place importante, tant d’un point de vue scénaristique qu’esthétique.

Le Mehve n’est qu’un exemple parmi beaucoup d’autres. Tour d’horizon des créations technologiques les plus incroyables imaginées par l’un des maîtres de l’animation japonaise.

Le Goliath du Château dans le ciel

Le film Le Château dans le ciel est un livre ouvert sur les fantasmes aéronautiques d’Hayao Miyazaki. Le dirigeable des pirates de la bande de Dora, les prototypes d’avions construits par Pazu, les vaisseaux militaires du gouvernement… Les transports volants sont nombreux et divers dans ce long métrage sorti en 1986.

Mais parmi tous ces engins, le plus impressionnant reste le Goliath. Redoutable machine de guerre, ce zeppelin a été construit par le gouvernement pour retrouver la légendaire île flottante de Laputa. Le vaisseau est lourdement armé avec ses canons, tourelles, mitraillettes et munitions antiblindages. Il permet également de transporter plusieurs escadrons de soldats. Le Goliath est une véritable forteresse volante, symbole de tout un empire assoiffé de conquêtes.

Le robot gardien du Château dans le ciel

© Studio Ghibli

Si l’on met de côté les avions et autres machines volantes du Château dans le ciel, le robot gardien de l’île flottante de Laputa est incontestablement l’invention la plus fascinante du film. Hayao Miyazaki a avoué s’être beaucoup inspiré du robot du dessin animé français Le Roi et l’Oiseau, de Paul Grimault (1980).

Dans Le Château dans le ciel, la titanesque machine humanoïde est le dernier gardien encore en marche de Laputa et se doit de protéger la cité perdue dans les nuages. D’abord inquiétant de par sa taille et sa capacité à détruire, il s’avère très attentif à la nature et aux animaux de l’île. Il finira même par se sacrifier pour honorer sa mission de protection de Laputa.

Le château du Château ambulant

© Studio Ghibli

Il y a beaucoup de châteaux dans les films de Miyazaki. Si celui dans le ciel ressemblait à un fort flottant, celui dont il est question ici a tout d’une machine aux airs steampunk. Le château ambulant est, en réalité, la maison du mystérieux magicien Hauru, qui craint de rester au même endroit trop longtemps. Pour fuir les responsabilités qu’il a choisi d’ignorer (sans vous donner plus de détails), il a donc élu domicile dans cette grosse cabane en bois, à la forme monstrueuse, qui fonctionne grâce à Calcifer, le démon du feu, qui apparaît dans le dessin animé sous la forme d’une flamme possédant deux petits yeux.

Bien que biscornu, le château possède plusieurs pièces et peut prendre la forme que son propriétaire souhaite. Certes, il n’a rien d’une invention crédible, et s’il relève plus de la magie que de l’avancée technologique, il compte parmi les machines les plus emblématiques pensées par Hayao Miyazaki.

Le sous-marin dans Ponyo sur la falaise

Ponyo sur la falaise, sorti en 2008 au Japon, n’est autre que l’adaptation de La Petite Sirène, en version animée, enfantine et bien plus innocente. Après avoir conquis les airs avec ses inventions fantasques dans Le Château dans le ciel, Hayao Miyazaki imagine un sous-marin pour se rendre au fond de l’océan. L’engin aquatique abrite la famille de l’héroïne, Ponyo, petite fille-poisson qui vit avec ses sœurs et leur père sévère, du nom de Fujimoto.

On ne sait pas grand-chose du sous-marin de Fujimoto, si ce n’est qu’il ressemble à une tortue et qu’il est non polluant. La problématique écologique est un sujet de prédilection dans l’univers d’Hayao Miyazaki, et Fujimoto incarne une sorte de scientifique-magicien qui surveille les profondeurs de la mer, tout en pestant contre les humains, qu’il qualifie de “dégoûtants”. Dans ce sous-marin qu’il a transformé en laboratoire, il mène des expériences mystérieuses aux mille couleurs.

L’avion-oiseau dans Le vent se lève

Passionné d’aviation, le célèbre cofondateur du Studio Ghibli a longtemps dessiné des croquis d’avions avant de se consacrer à l’animation (son père était d’ailleurs ingénieur dans l’aéronautique). Personne d’autre n’aurait pu raconter avec autant de poésie, l’histoire de l’ingénieur en aviation nippon, Jiro Horikoshi dans Le vent se lève, véritable ode à la science aéronautique.

Dans Le vent se lève, ce sont d’authentiques modèles d’avions qui sont dessinés, mais dans les rêves de l’inventeur que Hayao Miyazaki a mis en scène, on découvre un prototype imaginaire qui ressemble à un oiseau. Dans le dessin animé, Jiro Horikoshi souhaite tout au long de sa vie de créer un avion qui se rapproche le plus possible de l’anatomie des volatiles. Hayao Miyazaki, avec la simple force de son imagination, est parvenu à faire voler à l’écran le rêve de Jiro.