Clip exclu : “La Grenade” de Clara Luciani n’en finira pas de résonner dans vos têtes

Clip exclu : “La Grenade” de Clara Luciani n’en finira pas de résonner dans vos têtes

photo de profil

Par Sophie Laroche

Publié le

L’année 2018 devrait être un moment charnière pour Clara Luciani qui, après le succès d’estime de son premier EP, fera à coup sûr parler d’elle.

À voir aussi sur Konbini

Si son nom vous dit quelque chose, c’est que Clara Luciani, avec sa plume délicate et sa voix grave, en a déjà séduit plus d’un. Ancienne membre du groupe La Femme, elle a été entendue en featuring sur Cyborg, le dernier album de Nekfeu, et aperçue en première partie de Benjamin Biolay et des Insus. La scène, tout comme le studio, n’a donc pas de secret pour elle.
L’année dernière, la jeune femme avait sorti le délicieux Monstre d’amour, un premier EP qui dévoilait son univers délicat et feutré. Avec l’aide de Benjamin Lebeau de The Shoes et d’Ambroise Willaume (alias Sage), l’artiste naviguait avec assurance entre une chanson française bouleversante et dramatique (“Pleure Clara, pleure”) et une pop électrique et fougueuse (“Comme toi”).
Aujourd’hui, Clara Luciani revient avec le clip, réalisé par Christian Beuchet, de “La Grenade”, premier extrait fougueux et engagé de son futur projet. Sur une instru composée de basses et de synthé seventies à la saveur disco, l’artiste met à profit sa voix suave et sa force de caractère pour s’adresser à ceux qui entretiennent une image rétrograde de la femme.
“Hé toi, qu’est ce que tu regardes ?”, commence-t-elle par chanter, conquérante. En se servant de l’image maternelle du sein, Clara Luciani détruit avec brio les clichés sur une féminité fragile pour affirmer une féminité explosive, offensive, puissante comme une grenade. Elle explique :

“En écrivant cette chanson, je voulais exprimer que derrière le fantasme rassurant de la femme-madone, que derrière la rondeur, la douceur du sein qui est le symbole suprême de la féminité et de la fécondité, pouvaient se cacher une rage de vivre, une force et une violence égales ou supérieures à celles des hommes. Il faudrait penser à abolir cette vision de la femme que beaucoup ont encore aujourd’hui : non, nous ne se sommes pas de pauvres petites poupées vulnérables et muettes.”
Clara Luciani se produira le 11 octobre prochain à la Gaîté lyrique, à Paris.