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City Lights, berceau de la beat generation

City Lights, berceau de la beat generation

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Par Mint Magazine

Publié le

Prémices de l’aventure City Lights

City Lights aux commandes d’une maison d’édition

A cette époque, la librairie était minuscule mais constamment bondée. Avec le bouche-à-oreille, plein d’artistes venus des quatre coins des Etats-Unis débarquaient à City Lights, intrigués par cette fameuse librairie indépendante. Mais ce qui a véritablement fait décoller l’endroit, c’est lorsque City Lights est également devenue une maison d’édition, et ce dès 1955, soit deux ans après son ouverture, indique Paul Yamazaki.
Pendant environ 22 ans, Shig Murao s’est occupé de la publication des livres, à ses risques et périls. Il a joué un grand rôle au sein de la librairie. C’est lui qui a incorporé le mouvement littéraire de la Beat dans City Lights. “C’est lui qui a fait de la prison en 1956 pour avoir publié le recueil de poèmes intitulé Howl d’Allen Ginsberg“, nous confie Paul Yamazaki en tenant dans ses mains le petit ouvrage noir et blanc.
A ce moment-là, les écrits de Ginsberg sont jugés immoraux. Les auteurs de la Beat écrivent comme ils parlent. Les mots filent sur les pages blanches sans se soucier du politiquement correct. Ils n’ont rien à perdre et rien à gagner, dans une époque où tout est à reconstruire. C’est justement ce qui émeut les fans du mouvement. Le sexe, la drogue et l’alcool hantent leurs journées et anéantissent leur survie. A la lecture des premiers ouvrages envoyés par des auteurs Beatniks, Ferlinghetti et Murao ont saisi l’émotion et la sensibilité de ces écrivains. Le mouvement Beat doit beaucoup à la maison d’édition City Lights pour leur avoir donné la chance d’être lu.
Aujourd’hui encore, City Lights publie en moyenne douze livres par an. Des romans, des nouvelles, des poèmes, tous vendus au milieu des ouvrages des auteurs maudits de la Beat génération.

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