Pour l’anniversaire de ses 45 ans, enfin un alphabet du metal

Pour l’anniversaire de ses 45 ans, enfin un alphabet du metal

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Par Théo Chapuis

Publié le

A : Anti

Dès son avènement, le metal s’est construit par opposition des autres genres musicaux, et surtout par exclusion de la culture mainstream. Pas étonnant que l’esprit de contradiction soit si exacerbé chez le metalhead : on lui reproche tout à la fois, du “bruit” qu’il écoute à sa tenue vestimentaire un peu chelou. En 45 ans, le metalhead a dû affronter successivement le disco, le punk hardcore, le grunge, la dance, le rap, l’electro. Mais n’est-ce pas là l’une des clés de sa longévité, finalement ?
La preuve : le documentaire culte Heavy Metal Parking Lot, où on voit quelques metalheads de 1986 se bourrer la gueule sur le parking avant un concert et chier allègrement sur Madonna.

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B : Black Sabbath

Les parrains, les papas, les patrons… Appelle-les comme tu veux, mais ici, les darons, c’est eux. Ozzy Osbourne a beau être devenu ce vieux mec gênant qui chante moins bien que Liza Monet, il faut rendre à César ce qui est à César : sans ses hululements de chouette sur la chanson “Black Sabbath”, véritable messe noire électrifiée tout droit sortie de la période où tout le monde s’éclatait le crâne en écoutant Jefferson Airplane, Metallica n’aurait jamais attaqué le site de téléchargement illégal Napster au début des années 2000. Pensez-y.
La preuve : “Black Sabbath”, de Black Sabbath, sur l’album Black Sabbath. Vous l’avez, là ?

C : Circle pit

Vous aimez les pogos ? Vous allez adorer les circle-pits. Sans qu’on sache vraiment comment, ni pourquoi elle s’est développée, cette étrange pratique de concert consiste à tourner le plus vite possible autour du pogo, tout en essayant 1/ de ne pas tomber 2/ de ne pas trop se faire mal 3/ de garder son sérieux 4/ nan, j’rigole. Très amusant quoiqu’un peu stupide.
La preuve : ici, à partir de 50 secondes.

D : Death metal

Jouer plus vite, plus fort, plus lourd, telle était l’obsession des metalheads dès le début des années 80. En Allemagne et en Californie, le thrash metal de Kreator, Destruction, Metallica, Slayer et Megadeth se tire alors la bourre pour savoir qui aura la plus longue. L’Histoire retient la victoire de Slayer avec son incroyable disque Reign In Blood, pur concentré de violence.
Naît alors de cette compétition sans merci une nouvelle génération de groupes séminaux tels que Possessed, Death, Morbid Angel, Necrophagia ou encore Autopsy. L’idée ? Jouer plus vite, plus fort, plus lourd que le thrash metal. Tout simplement.
La preuve : Quand on appelle son groupe “Death”, c’est pas pour enfiler des perles.

E : Électronique

Désolé de vous décevoir, mais musique électronique et musique metal ont rarement fait bon ménage. Ce qui s’en rapproche le plus, c’est le metal industriel. Mélange de punk, de metal et de musique industrielle (bah oui), ce genre né au Royaume-Uni se taille tout de suite une réputation grâce à Gosflesh, un groupe né de l’esprit malade de ce taré de Justin Broadrick, ex-guitariste de la nébuleuse Napalm Death. Le musicien décide de mélanger ses influences sabbathiennes aux trips de Brian Eno et aux albums déjà hantés comme tout des Swans.
La preuve : le résultat est décrit comme “‘Pornography’ de The Cure sous Quaaludes” par l’écrivain et critique Dave Thompson. Ecoutez l’album Streetcleaner dans le noir et vous constaterez qu’il arrive aux critiques musicaux d’avoir raison.

F : Flûte

G : Grindcore

Grindcore. Grindcore. Grindcore. J’ai toujours trouvé que c’était un des genres de musique les plus agréables à prononcer. Gra-ïnnd-core. Pas tellement surprenant de constater que c’est probablement l’un des cousins de la grande famille metal les plus jouissifs à jouer – mais peut-être moins lorsqu’il s’agit de l’écouter.
Inventé au tournant des années 80 à 90, le grind se définit avant tout par une chose : l’approche musicale la plus radicale possible – et paradoxalement l’attitude la plus relax possible. Croisement épileptique entre punk, hardcore et metal, il se caractérise par l’invention d’une technique de batterie que quasiment tous les genres métalliques ont embrassé depuis : le blastbeat.
Mais si le grindcore est passé à la postérité, c’est surtout pour le temps ridiculement court que durent certaines chansons du genre. Comme la chanson “Collateral Damage” de Brutal Truth, dont le clip dure… 3 secondes.
La preuve.

H : Heavy Metal

Qui a baptisé ce genre musical le premier ? Quel est l’inventeur du terme “heavy metal” ? Les histoires divergent, en fait. À part son usage dans la chimie et/ou la métallurgie, sa première apparition remonte à 1961 avec la publication de The Soft Machine, un roman de William S. Burroughs où il fait intervenir un personnage du nom de “Uranian Willy, the Heavy Metal Kid”. Dès son roman suivant, le terme “heavy metal” désigne plus largement les substances psychotropes.
Sans doute les rockeurs de Steppenwolf avaient-ils lu Burroughs avant de composer l’hymne bike “Born To Be Wild”, première chanson où les mots “heavy” et “metal” sont prononcés côte-à-côte, et faisant référence à la déferlante du rugissement des moteurs. Pour parfaire les anecdotes sur la paternité du mot, on compte aussi cette fameuse histoire où Keith Moon des Who dit alors de la musique d’un groupe de copains à lui qu’elle “retombera comme un ballon plombé”.
Ce groupe, c’est Led Zeppelin, et ils ont tellement goûté à la prophétie que leur prédisait ce bon vieux Keith qu’ils s’en sont inspirés pour le nom de leur groupe ainsi que la pochette de leur premier disque – l’apport de Led Zeppelin à la musique metal n’est plus à prouver.
La preuve : Led Zeppelin, notre dirigeable plombé, est parfois considéré comme le groupe fondateur du genre, en lieu et place des occultes Black Sabbath.

I : Incendies d’église

Mené par des groupes d’artistes comme Emperor, Burzum, Darkthrone ou leurs parrains Mayhem, le mouvement du black metal gagna la Norvège à l’aube des années 90. D’abord construit en opposition d’autres sous-genres du metal comme le death et le thrash metal, ce mouvement underground animé par des adolescents en mal de sensations fortes plonge tête la première dans une imagerie inspirée du satanisme théiste, et embrasse des thèmes violemment anti-chrétiens.
Aujourd’hui, les ruines des incendies des stavkirke (les églises en bois de Norvège) sont là pour témoigner de la radicalisation d’une poignée de jeunes issus de ce mouvement pour qui le heavy metal était bien davantage qu’un style musical ou un moyen d’expression – mais bien une arme de diffusion de leurs idées.
Entre 1992 et 1996, c’est une cinquantaine de lieux de culte catholiques qui sont partis en fumée. Nombre de musiciens ont été accusés et emprisonnés pour ces incendies d’églises plusieurs fois centenaires pour certaines d’entre elles.
La preuve : une photo des ruines encore fumantes de l’église de Fantoft, incendiée dans la nuit du 6 juin 1992, apparaît sur la pochette de l’EP Aske de Burzum. En norvégien, “aske” signifie “cendres”. Et c’est un bon disque.

J : Jogging

Croyez-le ou non, mais si le mouvement du black metal sus-mentionné s’en prenait aux musiciens de thrash metal et de death metal, c’est notamment parce qu’il les accusait d’avoir vidé leur musique de tout sérieux, de tout danger… bref, de tout ce qui la rendait terrifiante. L’une de leurs remarques les plus cocasses étant que certains groupes ne se conformaient pas à un comportement vestimentaire approprié. Certains allaient même jusqu’à porter des joggings sur scène. Je vous fais pas un dessin.
La preuve : comme quoi un petit relâchement vestimentaire peut jouer son rôle dans la création du plus conservateur des sous-genres de metal.

K : KISS

L : Left Hand Path

La très ancienne et très occulte théorie du Chemin de la main droite et du Chemin de la main gauche revient souvent dans les thématiques abordées par les musiciens de heavy metal. Pour simplifier à l’extrême, selon cette croyance, celui qui suit le Chemin de la main droite est celui qui se soumet à la société et son système. Tandis que celui qui arpentera le Chemin de la main gauche remet en cause son monde et croit en des forces autrement plus obscures.
Le groupe de death metal suédois Entombed a réalisé en 1990 un excellent disque intitulé Left Hand Path. Développant un concept autour d’un système de pensée autour du Chemin de la main gauche, le disque s’ouvre avec les paroles suivantes :

I am my own God, master, slave
And I will be beyond the grave
No one will take my soul away
I carry my own will and make my day

La preuve : Il y a même au moins trois groupes de metal qui s’appellent “Left Hand Path“.

M : Metallica vs. Napster

Metallica est le plus grand groupe de metal, presque autant haï qu’adoré, et ce dans le monde entier. Formé en 1981, le quatuor est rapidement devenu un poids lourd de la musique, transcendant les clivages entre le metal et le reste, et ce dès son album éponyme sorti en 1990 et plus connu sous le nom de Black Album. Il se serait vendu à 31 millions d’exemplaires depuis sa sortie.
Mais si Metallica faisait l’acualité au début des années 2000, ce n’est pas pour ses qualités artistiques (déjà déclinantes), mais parce que le groupe californien a été l’un des premiers à lutter contre le téléchargement illégal. À cause de la fuite d’une de ses chansons sur le net, Metallica part alors en croisade contre Napster, plateforme de P2P qu’il accuse d’atteinte aux droits d’auteur. En juillet 2001, sous la pression judiciaire, les réseaux de partage du site ferment définitivement.
Certes, c’est une victoire financière pour le groupe. Mais l’image de Metallica en a pris un coup : jadis jeunes thrashers plein d’énergie chantant leur rage du système et des injustices, ils aggravent leur réputation de vieilles rock stars davantage soucieuses de leur fortune personnelle que d’une quelconque ambition artistique. Et ça, c’est pas très metal.
La preuve : Après tout, ça fait un bail que Metallica n’est plus très metal.

N : Nu metal

Nu metal, néo metal, new metal, nü metal… Je ne sais pas comment vous l’appelez, mais je sais que vous le connaissez, celui-là. Que celui qui n’a pas headbangué sur la moindre chanson de Korn me jette la première dreadlock ! Ce sous-genre aujourd’hui honni – sauf par les fans de Limp Bizkit (il en reste) – donne l’impression d’avoir soufflé dix années de dévastation sur le metal.
Pourtant, outre les classiques premiers albums de Korn, quelques galettes de Slipknot et Limp Bizkit, l’intégralité de System of a Down et Deftones ainsi qu’un p’tit Coal Chamber par-ci par-là, on a peine à se remémorer de vrais-bons-disques.
Testé et approuvé par moi-même, ce top 11 d’albums de nu metal dressé par le magazine Metalsucks devrait vous surprendre. De quoi briller en société, surtout si vous vous ramenez avec vos baggys tout neufs.
La preuve : mention spéciale à Stuck Mojo.

O : Old school

D’une manière générale, le fan de metal aguerri aime ce qui sonne vieux. Au fond de lui, le metalhead est un conservateur. Il faut le comprendre : on lui a promis le changement avec le nu metal et tout ce qu’il a eu, c’est Linkin Park.
Si le terme “old school” est largement employé par l’univers hip-hop, il n’en a pas l’exclusivité. L’un des plus grands maîtres de l’esprit old school dans le metal n’est autre que Gylve Nagell, aka Fenriz, batteur dans le groupe de black metal Darkthrone – dont la chanson “Too Old, Too Cold” n’est qu’un manifeste à la gloire du vieux parmi d’autres.
Son savoir quasi-encyclopédique sur le metal pré-1984 et son obsession pour les productions “à l’ancienne” l’ont conduit à sortir nombre de compilations, dignes d’intérêt pour avoir un aperçu de comment on faisait du metal avant que MTV ne vienne tout gâcher.
La preuve : avec son compte soundcloud, Fenriz vous surprendra d’autant plus que ses mixs de metal old school se retrouvent côte à côte avec des morceaux house de son propre cru. Old school, new school, no school.

P : Permanente

Q : Quorthon

Tomas Börje Forsberg est l’archétype d’un destin brisé du metal. Ce Suédois né en février 1966, qui adoptera vite le pseudonyme de Quorthon, a fondé Bathory, groupe incontournable et révéré par les fans de metal poussiéreux mais menaçant. Les trois premiers albums, dont le premier sort alors que Quorthon n’a que 18 ans, sont aujourd’hui des classiques de la première vague du black metal. Ils posent les bases d’un son crasseux, de riffs sans compromis et d’une attitude occulte et terrifiante. Ben oui, ce n’est pas pour rien qu’on appelle ça le metal noir.
Mais alors que Quorthon s’éloigne de la violence débridée qui faisait le succès de Bathory dès l’album Blood Fire Death en 1988, c’est pour mieux inventer un autre sous-genre : le viking metal. Le leader du groupe s’intéresse dès 1988 de beaucoup plus près à la mythologie nordique et son entière direction artistique s’en ressent profondément.
Sans le vouloir, Quorthon est donc responsable en partie de la noirceur musicale du black metal. Mais il lui a surtout montré une cible, un adversaire, l’Ennemi, tout désigné : l’envahisseur chrétien. Le musicien sera retrouvé mort dans son appartement de Stockholm le 3 juin 2004. Il succombe à une crise cardiaque à 38 ans.
La preuve : C’est aussi par l’absence que Quorthon a inspiré. Il a fait comprendre à de nombreux musiciens de black metal, comme les membres de Darkthrone ou de Mayhem, que c’est en se montrant le moins possible qu’on entretient un mythe.

R : Riff

Si je vous dis qu’un riff est la même chose qu’un ostinato, a priori, ça ne vous dit rien. Mais si je vous dis qu’un ostinato est une courte phrase musicale jouée de manière répétée, ça devrait vous parler. Non ? Alors si je vous dis de me chanter “Smoke on the Water”, vous entendez quoi désormais ? “Na-na-naaaaa, na-na-na-naaaaa”. Voilà : le riff de guitare. Bien souvent, à la base de la composition d’une chanson de metal, il n’y a qu’un tas de riffs qu’on essaye tant bien que mal d’agréger ensemble.
Attention, le riff n’est pas l’apanage des musiciens de metal : le mot aurait même été inventé par des musiciens de jazz dans les années 20. Mais qu’importe, de manière générale, lorsqu’un metalleux vous parle d’une chanson qu’il aime bien, il y a beaucoup de chances que sa phrase suivante soit “Putain, et ce RIIIIIIIFF” – et pas “tu savais que le mot “riff” était un emprunt à la culture jazz ?”
La preuve : parmi les riffs les plus célèbres du metal, on peut citer celui de la chanson “Enter Sandman” de Metallica. Toujours efficace 25 ans après – pas comme son clip.

S : Slayer

C’est bien connu, Slayer est le meilleur groupe de metal au monde. Ne cherchez pas à argumenter, que patati-patata, gna-gna-gna, chaipaquoi… Non. Tais-toi. Le metal, c’est aussi un gros paquet de mauvaise foi. Est-ce qu’on reproche aux supporters de ne pas savoir être objectifs à propos de leur équipe fétiche ? Non ! Alors Slayer est le meilleur groupe de metal, point-barre.
De toute façon, j’ai un argument, et de taille : comment expliquez-vous que le 6 juin de chaque année soit fêté le “Slayer day”, soit la seule journée internationale autour d’un groupe de metal ? Hein ?
La preuve : il y a même un site officiel. Qui vous intime d’écouter ça toute la journée le 6 juin de chaque année :

T : Tristesse

Idée reçue : le metal rend triste. On ne peut pas vous en vouloir : à cause de la confusion qui régnait entre les fans de metal et les gothiques de votre lycée, ce cliché qui veut que le metalhead se scarifie au son du hululement des chouettes la nuit venue a la peau dure.
Or, si on en croit une récente étude menée par des chercheurs allemands, c’est strictement le contraire. Car si le metal n’est pas par définition une musique festive, les deux psychologues qui ont conduit un travail assez largement relayé dans la presse en sont arrivés à la conclusion qu’écouter de la musique triste rend heureux : elle permettrait de purger nos émotions négatives et nous rendrait – paradoxalement – heureux. C’est comme ça.
La preuve : un autre cliché sur le metal est celui encore davantage répandu du metalhead de festival, un individu pas particulièrement dépressif – sauf si l’un des symptômes de l’affliction est de montrer son cul aux caméras du Petit Journal en buvant de la bière dans des cornes d’animaux morts. On n’est peut-être pas à jour.

U : Ulver

Ulver est un cas à part. De groupe de black metal haineux et misanthrope entre 1993 et 1997, la formation norvégienne (dont le nom signifie “Loups”) s’est peu à peu muée en une véritable petite fabrique de musiques d’avant-garde.
Naviguant depuis quelque part entre les fumées de l’ambient, les basses de l’electronica et les profondeurs du trip-hop, on peut largement affirmer que jamais groupe de metal n’avait opéré une transition aussi radicale – ni aussi réussie.
La preuve : c’est vraiment réussi.

V : Veste à patches

W : White Metal

X : Xénophobie

Autre cliché largement admis : la communauté metal serait un repaire de bons gros fachos. Si si, vous le pensez. En réalité, pas plus qu’ailleurs. S’il est vrai que certains groupes de metal aux idées ouvertement nazies et/ou racistes existent, ils restent une minorité bruyante d’artistes au succès très limité et se cantonnent souvent à une niche obscure et nauséabonde, le National Socialist Black Metal (NSBM).
Il existe pourtant des mouvements opposés à cette frange d’extrême-droite de la planète metal, notamment l’association Metalheads Against Racism, qui déclare, dans son manifeste, qu’elle “n’accepte plus l’infiltration de racistes, nazis ou intolérants dans la scène metal”. Elle poursuit : “Bien que rebelle, la scène metal n’a jamais été “politique” au sens propre du terme”.
La preuve : On trouve de nombreuses chansons anti-nazies ou anti-fascistes dans le metal. Dans le désordre, citons “Criminals In Uniform” de Sepultura, “Freedom Dies” de Nuclear Assault, “The Enemy” d’Anthrax… et le classique “Angel Of Death” de Slayer, souvent confondu à tort avec une chanson pro-nazie. Une erreur incompréhensible lorsqu’on se penche avec attention sur ses paroles.

Y : YOLO

Parce qu’il y a vraiment un groupe de metal qui s’appelle “You Only Live Once“. Et qu’il est vraiment très mauvais.
La preuve :

Z : Ziltoïd

À “You Only Live Once”, on préfère de loin Devin Townsend, électron libre et virtuose à la santé mentale instable. En 2007, il sortait Ziltoid the Omniscient, un album concept à propos d’un extraterrestre venu de la planète Ziltoidia 9. Sa quête : trouver le meilleur café de l’univers. Évidemment, il déclare “fétide” celui qu’il goûte sur Terre et décide de raser la planète pour faire passer sa petite colère. Normal quoi.
Le concept et le personnage de Ziltoid ont eu tant de succès que Devin Townsend a réitéré l’expérience en octobre 2014 pour un disque intitulé Ziltoid – Dark Matters. Pourquoi une blague pareille marche autant ? Parce que pour beaucoup d’entre nous, le metal, c’est exactement ça : un grand et grotesque cartoon. De A à Z.
La preuve : cartoon et metal se marient encore mieux ensemble que le café et les cigarettes.