À voir : Snip Story, la série documentaire qui retrace le parcours du groupe Sniper

À voir : Snip Story, la série documentaire qui retrace le parcours du groupe Sniper

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Par Henri Margueritte

Publié le

À l’aube d’un cinquième album tant espéré, Blacko, Aketo et Tunisiano jettent un coup d’œil dans le rétroviseur de leur carrière.

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Des freestyles dans leurs chambres à leur concert à l’Olympia, on ne rate pas une miette de l’épopée du groupe Sniper dans Snip Story, la série documentaire dont le dernier épisode vient d’être publié sur la page YouTube du groupe. Réunis devant la projection de vidéos d’archives qu’ils n’avaient encore jamais revues, les trois rappeurs témoignent de cette époque qui était la leur, le début des années 2000.

Dès les premières secondes du premier épisode, difficile de ne pas reconnaître l’instrumentale du mythique clash “Aketo VS Tunisiano”. L’incipit d’une série qui ravive chez les vrais fans l’envie incommensurable de se repasser en boucle les classiques du groupe de Deuil-la-Barre.

Et comme pour donner une résonance particulière à l’intro du premier épisode de la série, le dernier se termine par ce qui sera l’instrumentale de leur premier single “Sablier”, annonciateur de leur prochain album.”Sablier”. Jean Emmanuel Godart, réalisateur chez Jalya Productions est celui qui a conçu Snip Story. Nous l’avons rencontré afin qu’il nous éclaire sur les dessous de cette série, réalisée entre la France et l’Espagne.

Konbini | Quel message as-tu voulu faire passer à ceux qui regarderont Snip Story ?

Jean Emmanuel Godart | Je voulais surtout montrer que c’était un groupe de potes comme un autre. Et grâce aux images d’archives, je voulais montrer le rapport qu’ils entretiennent avec cette époque. Les plus jeunes s’en souviennent peut-être mal mais l’âge d’or de Sniper, c’était l’époque de Clichy-sous-Bois, des voitures brûlées, de Sarkozy ministre de l’Intérieur, c’était assez tendu.

Y a-t-il une image d’archive qui les a particulièrement émus ?

Il y a eu plusieurs moments qui les ont marqués. Mais le moment qui les a le plus émus c’est surtout leur concert à l’Olympia en 2006 (dans le 2e épisode). C’est le dernier gros concert du groupe Sniper et toutes leurs familles s’étaient déplacées. Ils ont tellement toujours eu l’habitude d’être sur scène qu’ils n’avaient jamais vu leurs concerts de ce point de vue là.

Qu’est-ce qui, selon toi, les a poussés à accepter de faire cette série documentaire ?

Il y avait une volonté de remettre les pendules à l’heure, de réhabiliter une image qui a été faussement galvaudée. Dans le fond ce sont des mecs humains qui ont fait une super carrière. Et s’ils ont décidé d’arrêter ce n’est pas parce que le public n’aimait plus leurs morceaux mais parce qu’il y a eu des problèmes extérieurs qui les ont séparés, ce qui peut arriver à tout le monde. L’idée était aussi de montrer que l’histoire du rap français s’est faite en grande partie autour d’eux. Pour moi, ce documentaire était la meilleure manière de promouvoir un groupe qui a existé mais qui s’apprête à sortir un nouvel album.