Netflix : l’avenir de la télévision?

Netflix : l’avenir de la télévision?

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Par Lorraine Besse

Publié le

De loueur à producteur : Netflix se développe

Mais l’entreprise, forte de son énorme succès aux États-Unis, ne s’arrête pas là. En plus d’être un loueur généralisé de la multitude de séries existantes, elle s’est lancée dans la production de séries originales. Pour attirer des abonnés, Netflix sort le grand jeu. Sa première production originale, House of Cards, réalisée par David Fincher avec Kevin Spacey, étant une grande réussite, le service de streaming a remis ça avec Hemlock Grove, une série d’horreur réalisée par Eli Roth (Cabin Fever, Hostel) qui sera diffusée à partir du 19 avril.
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Bande-annonce de House of Cards

Pour la suite de ses projets, elle reprendra également la culte Arrested Development, la série s’étant arrêté en 2006 après quatre saisons, plusieurs Emmy Awards et un Golden Globe du meilleur acteur (Jason Baterman) en 2005. Netflix a aussi prévu la production d’une série réalisée par Andy et Lana Wachowski (Matrix, Cloud Atlas), mise en ligne d’ici 2014.
Avec de tels chiffres et de tels projets, le service de streaming cherche à s’exporter et tente une – timide – implantation en Europe. Le site est pour l’instant disponible, entre autres, en Grande-Bretagne, en Norvège, en Suède et au Danemark. Il va encore falloir encore attendre avant de pouvoir en profiter en France.

En France, l’offre de VOD à la demande est faible

Car les systèmes de vidéo à la demande ne sont pas encore légion dans l’hexagone et la plupart d’entre eux sont soumis à un abonnement à une chaîne de télévision câblée. Un exemple ? Orange Cinéma Séries, développée par Orange, proposait il y a un mois les nouveaux épisodes de Game of Thrones, un jour seulement après leur diffusion aux Etats-Unis.
D’autres chaînes comme Canal Play Infinity (200 000 abonnés) proposent également de tels services. Mais cela ne concerne seulement des entreprises qui tentent de s’adapter à la demande d’immédiateté de diffusion des séries. Aucune en France n’a encore développé de service de vidéo à la demande sans s’appuyer sur les droits que pourraient procurer une chaîne de télé.
Comme le précise Gilles Pezet du cabinet NPA, spécialisé dans le secteur des médias et des services numériques :

 En France, à l’heure actuelle c’est assez brouillon. C’est plutôt difficile pour un consommateur de s’y retrouver, le marché n’est pas stabilisé et on est loin d’un Netflix ou d’un LoveFilm.

Derrière l’offre à la demande, il faut aussi prendre en compte des divergences structurelles en les États-Unis et la France : aux USA, il ne faut que 11 à 12 mois d’attente avant qu’un film soit disponible à la demande. En France, c’est 36 mois, soit trois ans d’attente. Ceci explique la faiblesse de l’offre de SVOD en France et des comportements de consommateurs peu enclins à se précipiter sur ce type de service vidéo.

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