Les Ig-Nobel : récompenses des découvertes scientifiques improbables

Les Ig-Nobel : récompenses des découvertes scientifiques improbables

Image :

Logo de l’Ig-Nobel.

photo de profil

Par Théo Chapuis

Publié le

La science, parfois, c’est drôle. La preuve avec les prix Ig-Nobel, récompensant chaque année les découvertes scientifiques les plus insolites.

À voir aussi sur Konbini

Chaque année, une manifestation bien particulière a lieu à l’Université américaine de Harvard : les Ig-Nobel. Une cérémonie qui récompense les découvertes scientifiques les plus improbables, suivant le motto du prix : “Research that makes people LAUGH and then THINK”.

Les recherches les plus dingues sont alors distinguées, chacune dans une catégorie différente comme physique, biologie ou encore psychologie et médecine. Palmarès de l’année 2013, décerné le 12 septembre :

  • Médecine : sept chercheurs, majoritairement japonais, ont démontré l’effet positif de la musique d’opéra sur les transplantations d’organes chez les souris. Ah bon.
  • Psychologie : c’est une équipe française qui gagne le prix. Leur oeuvre : une étude qui prouve que plus on boit, plus on se trouve beau. Au passage, elle a été publiée ici, dans le British Journal Of Psychology. D’accord.
  • Biologie et astronomie : les deux prix, joints pour l’occasion, récompensent une équipe de chercheurs internationale qui a réussi à prouver que lorsqu’ils étaient perdus, les bousiers pouvaient s’orienter en observant la Voix lactée. Okay.
  • Ingénierie de la sécurité : feu-Gustano Pizzo qui a su déposer le brevet, le 21 mai 1972, d’un ingénieux dispositif anti-pirates de l’air. Celui-ci faisait glisser le terroriste à travers des trappes, pour l’encapsuler avant de le larguer par un système similaire à celui d’un largage de bombe. La police, alertée par radio, n’a plus qu’à l’attendre au sol. Génie.
  • Physique : Une équipe majoritairement italienne a porté à la lumière du monde une étude qui prouve qu’il est possible que certaines personnes puissent courir à la surface d’un étang, si cet étang se trouve sur la Lune. Certes.
  • Chimie : Le prix de chimie a été remis à une équipe japonaise qui n’a finalement pas découvert grand-chose. Ils ont seulement mis en évidence le fait que le processus biochimique qui fait pleurer lorsqu’on coupe un oignon est encore plus compliqué que les scientifiques l’avaient cru jusqu’ici. Ce qui donne à réfléchir.
  • Archéologie : Brian Crandall et Peter Stahl ont étuvé une musaraigne morte, puis l’ont avalée sans la mâcher afin d’examiner consciencieusement quels os vont se dissoudre dans le système digestif humain. L’avant-garde scientifique, probablement.
  • Paix : Oui, il y a un Ig-Nobel de la Paix. Cet année, il est décerné à Alexandre Lukashenko, le président du Belarus, pour avoir rendu illégaux les applaudissements en public. Le prix est gagné ex-aequo par… la police du Belarus, pour avoir arrêté un manchot en train d’applaudir. Félicitations à eux.
  • Probabilité : C’est peut-être notre préféré. Une équipe scientifique britannique a été récompensée pour deux découvertes liées. Tout d’abord, que plus une vache est restée couchée longtemps, plus il est probable que la vache va bientôt se lever et, deuxièmement, qu’une fois qu’une vache se lève, vous ne pouvez pas facilement prédire dans combien de temps cette vache va se recoucher. Fascinant.
  • Prix de santé publique : Une équipe thaïlandaise a mené une étude intitulée “prise en charge chirurgicale d’une épidémie d’amputations du pénis au Siam” – des techniques qu’ils recommandent, sauf si la mutilation a été partiellement pratiquée par un canard. Étonnant.
L’espace des Sciences Pierre-Gilles de Gennes à Paris accueillait le public toute la soirée de l’événement pour une retransmission live de l’événement.

Si vous voulez êtes curieux d’autres découvertes toutes aussi sympathiques et insolites, rendez-vous sur le site internet des Ig-Nobel ou bien simplement sur la page Wikipédia de l’événement, pour consulter les palmarès précédents.

On vous conseille également :