À court de liquidités, le gouvernement cubain tente de faire preuve d’inventivité pour se débarrasser de ses dettes.
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Cuba a proposé à la République tchèque de payer une partie de la dette qu’elle lui doit au pays en rhum, le grand produit national de l’île des Caraïbes (avec les cigares). La dette remonte à l’époque de la Guerre froide, lorsque les deux pays faisaient partie du bloc communiste et commerçaient beaucoup entre eux. Selon Michal Zurovec, le porte-parole du ministère des finances tchèque, La Havane devrait à Prague environ 7 milliards de couronnes, soit l’équivalent de 260 millions d’euros.
En 2015, les Tchèques ont importé 892 tonnes de rhum cubain (d’une valeur marchande d’environ 2 millions d’euros). Si l’offre venait à être acceptée, elle garantirait donc au pays d’Europe centrale d’avoir suffisamment de rhum pour 130 ans.
La proposition cubaine est prise au sérieux, mais Michal Zurovec a néanmoins précisé qu’une partie de la somme devra malgré tout être rendue en cash. Cela est problématique pour Cuba, dont la dette s’élève quasiment à 25 milliards d’euros si on en croit la CIA, soit près de 35 % du PIB. Ce n’est pas la première fois qu’un pays fait preuve d’inventivité pour rembourser son dû. En 1993, la Russie avait offert à la Nouvelle-Zélande de payer 96 millions d’euros de dette en tanks, sous-marins nucléaires et avions de chasse.
Traduit de l’anglais par Sophie Janinet
